Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, s'est félicité mercredi du feu vert donné par un tribunal strasbourgeois à la reprise de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve, dans le Nord, par le groupe franco-belge Altifort, saluant "une bonne nouvelle" pour l'industrie et l'emploi. "C'est une bonne nouvelle pour l'industrie et pour l'emploi", a affirmé le ministre dans un communiqué diffusé après la décision de la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg de valider la reprise de l'aciérie, en redressement judiciaire depuis janvier.
281 emplois sauvés. "Je veux saluer tout particulièrement l'attachement des salariés à leur entreprise et leur attitude responsable tout au long de cette période d'incertitude", a ajouté le ministre. Cette reprise, avec 281 emplois en jeu, "a été rendue possible par l'accord trouvé par l'Etat, la région, Vallourec et (le groupe suisse) Schmolz+Bickenbach qui a permis de maintenir en activité l'aciérie tout au long de l'année 2018", a-t-il souligné. "Cette décision représente l'aboutissement de près d'une année de travail par l'Etat et les collectivités locales consacrée à la recherche de repreneurs et à l'amélioration de l'offre présentée par le groupe Altifort", a-t-il encore souligné.
Je me félicite de la décision de justice de confier à Altifort la reprise d'#Ascoval. C'est une bonne nouvelle pour l'industrie et l'emploi. Je salue l’attachement des salariés à leur entreprise et leur attitude responsable tout au long de cette période d'incertitudes pic.twitter.com/1kOy0IBpNj
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) 19 décembre 2018
Une reprise à 152 millions d'euros. La reprise d'Ascoval, d'un montant de 152 millions d'euros, se décompose en 47 millions d'euros de fonds publics "sous forme de prêt" (25 millions de l'Etat, 12 de la région Hauts-de-France et 10 de Valenciennes-Métropole), 35 millions d'apport d'Altifort, 40 millions de crédit-bail pour le financement d'un futur train à fil et 30 millions d'affacturage. Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, l'aciérie de Saint-Saulve attendait un repreneur depuis la liquidation judiciaire du groupe Asco Industries, à qui le sidérurgiste Vallourec avait cédé 60% de l'usine, tout en conservant 40% des engagements de commandes. Fin janvier 2018, le suisse Schmolz+Bickenbach avait acquis la plupart des actifs d'Asco Industries, sans inclure Ascoval dans le périmètre de cette reprise. En conséquence, Ascoval était parti à la recherche de son propre repreneur.