Force ouvrière a accepté d'aller négocier la nouvelle réforme de l'assurance chômage mais posera des conditions, a-t-on appris jeudi auprès du syndicat, qui réunit son "parlement" depuis mercredi.
Une résolution adoptée à l'unanimité. Près de 200 responsables FO étaient réunis au siège de la centrale pour balayer tous les sujets et décider s'ils allaient négocier ou non la nouvelle réforme de l'assurance chômage. Ils ont adopté une résolution à l'unanimité, a fait savoir à l'AFP l'entourage du numéro un de FO, Pascal Pavageau. L'exécutif, qui veut "inciter au retour à l'emploi", demande aux partenaires sociaux de réviser les règles de l'assurance chômage et réclame entre 3 et 3,9 milliards d'euros d'économies sur trois ans.
La CGT se décidera mardi. Fin août, Pascal Pavageau avait indiqué au Premier ministre Édouard Philippe qu'il refuserait de se "faire hara-kiri" si la nouvelle réforme de l'assurance chômage consistait à supprimer le principe assurantiel du régime. La CFDT, la CFTC, la CFE-CGC ont déjà dit oui à une négociation. La CGT se décidera mardi. Côté patronat, le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a dit "qu'il recommanderait" au conseil exécutif de l'organisation, qui se tiendra lundi, "d'envisager d'entrer en négociations à partir de la lettre de cadrage".
La CPME s'est dite "naturellement portée vers la négociation" et se réunira d'ici huit à quinze jours. L'U2P, qui représente surtout des artisans et des professions libérales, a quant à elle déclaré à l'AFP qu'elle allait réunir ses instances le 4 octobre.