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Yanis Darras , modifié à
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, était l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Laurence Ferrari, le locataire de Bercy a réaffirmé sa détermination à garder les "activités stratégiques d'Atos" dans le giron de la puissance publique.

La survie d'Atos est en jeu. Le géant informatique français, lourdement endetté, a jusqu'au 31 mai pour présenter une solution de sauvetage financier, après l'échec des négociations avec Airbus en mars dernier. L'entreprise, qui est un des piliers de la tech en France, notamment pour les Jeux olympiques de Paris, a annoncé avoir besoin d'1,1 milliard d'euros de liquidité pour la période 2024-2025, tout en souhaitant réduire sa dette à environ 3 milliards d'euros, contre 5 milliards actuellement.

Protéger les centrales nucléaires

Et si des négociations sont toujours en cours, l'arrivée de la date butoir inquiète les autorités. Invité ce mardi matin sur le plateau de La Grande interview, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire assure vouloir protéger les activités stratégiques de l'entreprise. 

"Ça fait des mois que je suis le dossier Atos. J'ai pris la décision de marquer mon intention de reprendre le contrôle de toutes les activités stratégiques d'Atos", assure-t-il au micro de Laurence Ferrari. Avec près de 10.000 salariés, Atos gère des dossiers hautement stratégiques autour de la cybersécurité, des activités militaires ou encore le contrôle des centrales nucléaires françaises. 

Un aspect "absolument stratégique" 

"Il reste un élément très important. C'est ce qu'on appelle le contrôle commande des centrales nucléaires françaises. C'est absolument stratégique. Donc il n'est pas question que le contrôle de la puissance nucléaire puisse partir je ne sais où. Elle doit rester sous le contrôle de la puissance publique et je ferais en sorte que le contrôle commande des centrales nucléaires qui aujourd'hui, est dans Atos mais pas encore dans le périmètre que nous avons sécurisé, passe dans ce périmètre qui restera sous le contrôle de la puissance publique", ajoute Bruno Le Maire. 

Avant d'ajouter : "J'ai toujours dit que dans Atos, toutes les activités stratégiques resteraient sous le contrôle de la puissance publique. Je vous confirme que toutes les activités stratégiques resteront sous le contrôle de la puissance publique, y compris les commandes de contrôle de nos centrales nucléaires", estimant que ces dernières pourraient être transférées à EDF, ou à une entreprise proche de l'énergéticien.