"Quand j'ai eu mon poste à responsabilité, je me suis dit que c'était le moment idéal pour devenir propriétaire." Voilà la réflexion d'Anne, 26 ans, quand elle a été promue responsable de la boutique où elle travaille à La Rochelle. Seulement, avec des taux qui n'en finissent plus de grimper, notamment un taux d'usure sur 20 ans et plus jusqu'à 5,56%, la primo-accédante a vite déchanté. "J'ai commencé à regarder les annonces et j'ai trouvé ce que je cherchais pour environ 200.000 euros."
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"Les primo-accédants, nous ne voyons quasiment plus"
Une somme que la jeune femme pensait compatible avec son salaire de 2.000 net par mois, jusqu'à son rendez-vous à la banque. "160.000 euros, pour l'instant c'est tout ce que je peux emprunter", raconte-t-elle au micro d'Europe 1. "Ce n'est pas encourageant, d'autant que je ne visais pas non plus un grand appartement, c'est un petit T2. Je suis déçue."
Le contexte que connait la pierre est tel, que les profils comme Anne, en quête d'un premier achat, se font de plus en plus rares dans les agences. "Les primo-accédants, nous ne les voyons quasiment plus parce que les prix et les taux d'intérêt sont élevés", confirme Mickael Gauduchon, co-gérant de l'agence Orpi de La Rochelle. Pour ce professionnel, il faut "une prise de conscience que cette période dorée avec des taux inférieurs à 1% était vraiment exceptionnelle."
"Maintenant ce qu'il faut, c'est que les prix de l'immobilier baissent de manière que le pouvoir d'achat de nos acquéreurs et primo-accédants puisse redevenir intéressant." Mais en attendant que ce vœu pieux se réalise, c'est la frilosité immobilière qui prime : à La Rochelle, le volume des transactions immobilières a chuté de 20%.