La cheffe de file des députés Renaissance Aurore Bergé a déploré dimanche que la grève dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant pénalise d'abord "les Français qui bossent", appelant à mettre "la pression" à la fois sur les entreprises et syndicats pour trouver un accord. "C'est pas surtout Total qui est pénalisé, c'est les Français qui bossent, c'est les Français (...) qui se lèvent plus tôt pour essayer de faire plusieurs stations-service le matin et pour pouvoir tout simplement avoir le droit de travailler", a déclaré Aurore Bergé sur BFMTV.
"La pression doit être mise des deux côtés"
Dénonçant une "grève préventive" menée par la CGT alors que des négociations sur les salaires devaient être menées mi-novembre, Aurore Bergé a estimé que "la pression doit être mise des deux côtés". "Oui, on a une entreprise (TotalEnergies, ndlr) qui a réalisé des bénéfices exceptionnels. Il est légitime que les salariés demandent à bénéficier de ces résultats exceptionnels qui ont été réalisés aussi grâce à eux", a-t-elle déclaré.
"Ce qui est inacceptable c'est que ces mêmes salariés, à la demande et à la contrainte de la CGT, fassent encore une fois des grèves préventives qui ont un impact sur les français qui travaillent", a-t-elle insisté. "Il faut ramener les deux à la raison", a souligné Aurore Bergé qui a encore réfuté toute "pénurie" sur le territoire, alors même que de nombreuses stations-service connaissent des ruptures d'approvisionnement. "Ce n'est pas généralisé sur l'ensemble du territoire", a-t-elle argué. "Et si vous dites le mot 'pénurie', il se passe une angoisse, une peur et tout le monde qui se précipite à la station-service", a-t-elle plaidé, craignant "un effet boule de neige".
Le mouvement de grève initié il y a une dizaine de jours a été reconduit dimanche chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, générant des ruptures de stocks d'essence et de diesel en particulier dans les Hauts-de-France et l'Île-de-France. La plus grande raffinerie du groupe TotalEnergies, basée en Normandie, celle de Feyzin (Rhône), la "bio-raffinerie" de La Mède (Bouches-du-Rhône) et le dépôt de carburants de Flandres près de Dunkerque (Nord) sont à l'arrêt, tout comme deux sites de l'américain Esso-ExxonMobil en Normandie et à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).