Ursula von der Leyen a dénoncé ce mercredi le protectionnisme chinois. La présidente de la commission veut répondre aux subventions publiques massives versées par Pékin aux constructeurs automobiles. En toile de fond, il y a le combat de la France et de Bruno Le Maire. Car le ministre de l’Économie et des Finances prépare depuis plusieurs mois un nouveau bonus écologique qui favorisera les véhicules électriques produits en Europe.
Un score environnemental
Jusqu’à présent, pour bénéficier d’une aide allant jusqu’à 7.000 euros, deux conditions prévalaient : le poids du véhicule et son prix. À partir du 1er janvier prochain, le bonus écologique ne sera octroyé qu’aux véhicules qui ne dépassent pas un certain seuil, ce que l’exécutif appelle "un score environnemental".
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Autrement dit : la quantité de dioxyde de carbone émise lors de la production du véhicule entrera aussi en compte. Dans le détail, l’empreinte carbone des matériaux utilisés - acier, aluminium – celle de la batterie également, l’énergie utilisée dans l’usine, mais aussi les émissions liées au transport du véhicule.
BYD, MG… et Dacia ?
Au bout du compte, 20 à 30% des véhicules éligibles au bonus aujourd’hui ne le seront plus l’année prochaine. Victimes principales : les véhicules des marques chinoises BYD ou MG. Mais la Dacia Spring, voiture française produite en Chine, devrait aussi faire les frais de ce bonus écologique nouvelle formule.
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Pour frapper fort face à la concurrence chinoise, Bercy est tenté de gonfler l’enveloppe consacrée au bonus écologique l’année prochaine. Selon les informations d’Europe 1, elle pourrait dépasser 1,5 milliard d’euros contre 1,1 milliard d’euros cette année.