Toutes les zones sont en vacances ce week-end. L'occasion pour les vacanciers d'aller prendre du bon temps, d'aller boire un verre et de manger au restaurant. Une bonne nouvelle, donc, pour tous les restaurateurs qui ont longtemps souffert avec le Covid. Néanmoins, certains gérants d'établissements ont du mal à suivre le rythme, la faute à un manque de main-d'œuvre. 300.000 emplois saisonniers ne sont pas encore pourvus dans le secteur, ce qui pénalise les restaurateurs.
Une augmentation des salaires de 15 %
La situation est de plus en plus inquiétante. Manuel Mercier Cardinaux est patron d'un café et d'une brasserie dans le Marais poitevin. Il n'arrive toujours pas à recruter, ce qui l'oblige à baisser son activité de manière drastique. : "Je n'ai jamais connu ça en dix-huit ans d'exercice, donc je ne sers aujourd'hui que pour le service du déjeuner et j'ai dû également fermer l'établissement une journée par semaine"
Pour attirer les candidats, les salaires dans le secteur ont augmenté de plus de 15 % depuis le 1er avril, mais cela ne suffit pas : "Les candidats qui se présentent, ils ne veulent pas travailler le soir et le samedi et le dimanche. Ils demandent à avoir des vacances en juillet ou en août, ce qui est parfaitement incompatible avec l'exercice de notre profession", poursuit Manuel Mercier Cardinaux.
"Une pénurie énorme"
Un manque de main-d'œuvre qui pousse la vice-présidente de la région sud du Groupement national indépendant de l'hôtellerie et de la restauration, Christiane Thibault, à tirer la sonnette d'alarme : "C'est inédit ! C'est une vraie catastrophe pour l'ensemble de nos établissements. D'habitude, on arrive quand même à se débrouiller, à trouver du personnel et là, vraiment, c'est une pénurie énorme."
Après deux étés marqués par le Covid, le secteur de la restauration pourrait donc connaître une nouvelle saison estivale difficile.