Pôle emploi publie lundi à 18h les chiffres du chômage du mois de juin. La dernière baisse du nombre de demandeurs d'emplois remonte au mois de janvier dernier. Le chômage, depuis, progresse sans discontinuer. Si rien ne dit que les chiffres de juin seront meilleurs, une tendance commence toutefois à s'affirmer : le retour des intentions d'embauche dans les entreprises. Au premier trimestre 2015, elles ont progressé de 1,6%. L'embellie ne devrait pas tout de suite apparaître dans les chiffres de Pôle emploi. Mais elle est tout de même déjà palpable.
L'intérim repart. Selon les informations d'Europe 1, l'emploi intérimaire a ainsi progressé de 2,6% au premier semestre, après six semestres de baisses consécutives. "Les chefs d'entreprises manquent encore de visibilité, bien qu'ils fassent preuve d'un optimisme important. Plutôt que de prendre la décision de recruter en CDI, ils ont recours à l’intérim dans un premier temps", décrypte pour Europe 1 François Roux, délégué général de Prism'emploi, qui regroupe les professionnels de l'intérim. "Industrie, services et commerces sont en croissance. Ce qui provoque une hausse de l’intérim et devrait se traduire dans quelques mois par une baisse du chômage", poursuit-il.
Plus d'offres sur les sites. La même tendance se constate aussi sur les sites d'offres d'emploi en ligne. Le site Régionsjob.com, par exemple, vient de re-franchir pour la première fois depuis début 2012 (autrement dit depuis 40 mois) la barre des 30.000 offres d'emploi en ligne. "La bonne nouvelle, c'est que cela touche tous les secteurs d'activité, toutes les fonctions, toutes les régions, notamment l'Île-de-France et la région Rhône-Alpes... Et je dirais même jusqu'aux jeunes diplômés, qui en général ne sont pourtant pas les premiers recrutés", confirme sur Europe 1 Gwenaëlle Quénaon-Hervé, directrice-générale-adjointe de RegionsJob.com.
Selon l'Unedic, l'organisme qui gère l'Assurance chômage, le chômage devrait commencer à reculer dès cet été, et la baisse devrait encore s’accélérer en 2017, année au cours de laquelle la France devrait compter 68.000 demandeurs d’emplois en moins.