Le taux de chômage est quasi stable au deuxième trimestre 2022 à 7,4% de la population active en France, hors Mayotte, contre 7,3% au premier trimestre de l'année, selon les chiffres publiés vendredi par l'Insee. Au deuxième trimestre, le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) atteint 2,3 millions de personnes, soit 29.000 de plus sur le trimestre. Le taux de chômage retrouve son niveau du quatrième trimestre de l'année 2021. "Il est inférieur de 0,5 point à son niveau du deuxième trimestre 2021 et de 0,8 point à celui d'avant la crise sanitaire (fin 2019)", indique l'Insee.
Taux de chômage un peu plus élevé chez les jeunes
Lors du deuxième trimestre 2022, le taux de chômage des jeunes augmente (+1,3 point à 17,8%), mais reste bien en-deçà de son niveau d'avant crise (de 3,7 points). Dans les autres catégories d'âge, il reste quasi stable chez les 25-49 ans (+0,1 point, à 6,7%), et diminue de 0,3 point chez les plus de 50 ans (à 5,2%). Concernant l'indicateur du "halo sur le chômage", soit les personnes désirant retourner sur le marché de l'emploi mais qui ne sont pas considérées comme chômeuses par le BIT (chercher effectivement un emploi et être disponible pour en prendre un), il augmente faiblement lors du trimestre à 1,9 million de personnes (+0,1 point à 4,5%).
Le taux de chômage de longue durée (au moins un an) est en très légère baisse, à 2,1% de la population active (- 0,1 point) et demeure inférieur de 0,3 point par rapport à son niveau d'il y a un an. Le taux d'emploi des 15-64 ans est "stable, à 68%", soit à son plus haut niveau depuis que l'Insee le mesure (en 1975), ajoute l'Institut des statistiques. Par rapport au trimestre précédent, le taux a augmenté de 1 point. Par classe d'âge, ce taux augmente de 0,3 point pour les jeunes (à 34,9%, plus haut niveau depuis 1990), il baisse de 0,2 point à 82,3% pour les 25-49 ans, et augmente de 0,5 point à 66% pour les 50-64 ans, excédant ainsi "son plus haut niveau historique du trimestre précédent".
La part du sous-emploi (personnes au chômage partiel ou à temps partiel et souhaitant travailler plus) diminue de 0,1 point sur le trimestre, à 4,6 millions de personnes. C'est ainsi le plus bas niveau de sous-emploi depuis 1992.