Dans un contexte social toujours très tendu, le gouvernement annonce mercredi le nombre des chômeurs à fin avril, qui viendra, ou pas, confirmer l'embellie constatée il y a un mois.
Confirmation de l'embellie ? Pour le gouvernement, le mois de mars fut une éclaircie dans un climat déjà tendu : Pôle emploi a affiché la plus forte baisse depuis la crise, avec 60.000 chômeurs de moins en métropole. Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité a aussi diminué sur le trimestre, de 49.500 (-1,4%), grâce à un rebond des contrats courts, et a surtout profité aux jeunes (-2,7%). Le nombre des personnes à la recherche d'un emploi reste toutefois à des sommets. Et au cours des derniers mois, les statistiques ont joué au yo-yo. Pourtant, le bilan du premier trimestre a fait dire à la ministre du Travail Myriam El Khomri que l'inversion de la courbe du chômage, tant espérée, était "en cours".
Embauches en hausse. De fait, plusieurs indicateurs sont passés au vert, à commencer par les embauches. En hausse continue depuis mi-2014, elles ont bondi de 4,8% au premier trimestre, pour atteindre un niveau inédit depuis 2011. Cette dernière hausse, qui a essentiellement profité aux TPE, est concomitante de l'entrée en vigueur d'une nouvelle aide aux petites entreprises lancée en janvier. Résultat : le marché de l'emploi reprend des couleurs, avec 106.700 créations nettes de postes dans le secteur marchand sur un an.
Retour de la croissance. Autre motif d'espoir, l'accélération de la croissance : après avoir augmenté de 1,2% en 2015, le produit intérieur brut (PIB) a cru de 0,5% sur le seul premier trimestre 2016. Le gouvernement table sur une croissance de 1,5% sur l'année, soit le seuil pour que les créations d'emplois absorbent l'augmentation de la population active et fassent reculer le chômage, selon les économistes.