Commerce extérieur : il faudra dix ans pour résorber le déficit, selon Bruno Le Maire

Bruno Le Maire
Bruno Le Maire a estimé qu'il faudrait dix ans à la France pour retrouver une balance commerciale excédentaire © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP
Il faudra dix ans à la France pour retrouver une balance commerciale excédentaire, a estimé lundi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, appelant à poursuivre les réformes pour réindustrialiser le pays. 

Il faudra dix ans à la France pour retrouver une balance commerciale excédentaire, a estimé lundi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, appelant à poursuivre les réformes pour réindustrialiser le pays. "Il faudra dix ans pour retrouver un solde commercial qui soit positif", a déclaré sur LCI le ministre de l'Economie, rappelant "qu'en 2000, nous étions encore à l'équilibre", trois jours après la publication d'un déficit record mensuel de 9 milliards d'euros en novembre.

Baisse des impôts de production

"Il s'agit de renverser une tendance de 30 années", a insisté Bruno Le Maire qui a fustigé les délocalisations dues "à la politique fiscale, à la politique économique" des gouvernements jusqu'en 2017. "Les grands groupes industriels ont gardé leurs sièges en France mais ont délocalisé leurs filiales et les emplois à l'étranger", a-t-il expliqué. "62% des emplois industriels de ces grands groupes français sont à l'étranger. En Allemagne, c'est 38%, en Italie, c'est 26%", a précisé le ministre.

Bruno Le Maire a réitéré sa proposition faite vendredi lors d'une conférence de presse de baisser durant le prochain quinquennat encore davantage les impôts de production ainsi que les cotisations sociales sur les salaires supérieurs à 2,5 Smic. "Quand je regarde un ingénieur, il peut coûter jusqu'à trois fois plus cher en France qu'en Allemagne parce qu'on a déplafonné les cotisations sociales", a-t-il affirmé, disant "vouloir se battre pour la réindustrialisation française en posant la réalité des problèmes sur la table".

 

Il a également dit vouloir agir avec les industriels sur la politique de formation, notamment les centres de formation des apprentis (CFA), pour pallier le manque de compétences sur le territoire français. "Il faut que l'industrie retrouve son lustre, son prestige, qu'elle fasse envie", s'est exclamé le ministre.