Alors que la question d'un meilleur contrôle des chômeurs est revenue sur le devant de la scène en octobre dernier, Pôle emploi a fait le bilan des contrôles portant sur 270.000 dossiers : 14% des demandeurs d'emploi ont été radiés en 2016 pour ne pas avoir cherché un travail assez activement, dévoile Les Échos jeudi.
86% étaient en recherche active. Ce chiffre de 14% de radiation, non négligeable, doit tout de même être nuancé. Sur cette part de chômeurs qui ne remplissaient pas les critères de recherche active d'emploi, seules 40% étaient indemnisées par l'Unedic, 23% relevaient du régime de solidarité tandis que 36% ne touchaient plus rien.
A contrario, 86% des chômeurs contrôlés remplissaient sonx bien leurs obligations de recherche active d’emploi, ce qui va à l'encontre de certaines idées reçues sur la proportion de ceux qui profiteraient du système actuel.
Des contrôles renforcés. Depuis un peu plus d'un an, Pôle emploi a décidé de renforcer les contrôles. Un corps de 200 contrôleurs a été créé avec pour but non de débusquer les fraudeurs mais de remettre les chômeurs démotivés ou en détresse sociale sur la voie de la recherche d'emploi.
À ce jour, 270.000 chômeurs ont été contrôlés à un rythme de 12.000 par mois en moyenne. Le panel testé était constitué d'un tiers de chômeurs aléatoires, de 60% de demandeurs d'emploi ciblés (après une formation par exemple) et le reste était constitué de chômeurs signalés, détaille Les Échos.
Multiplier les contrôles par cinq. Face aux résultats de cette première expérimentation, Emmanuel Macron voudrait aller plus loin et multiplier ces contrôles par cinq. Une manière selon le président de compenser l'ouverture de l'assurance-chômage aux démissionnaires et aux indépendants. La promesse de sanction après le refus de deux offres d'emploi risque elle de rester inapplicable.