Partout dans le monde, les bourses ont cédé jeudi à la panique. Les marchés se sont écrasés, guère rassurés par des annonces de relance de la BCE et surtout très inquiets de la réponse américaine à la pandémie de coronavirus. Dans le sillage des places européennes, la Bourse de Paris, a, par exemple, connu jeudi la plus forte baisse de son histoire, qui s'élève à 12,28%. Wall Street s'est aussi écroulée, en enregistrant sa plus lourde chute depuis le krach boursier de 1987.
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Pas de hausse des taux directeurs de la BCE
Attendue au tournant, la Banque centrale européenne a annoncé qu'elle maintenait ses taux directeurs inchangés, alors que ses homologues américaine et britannique ont toutes deux opté quelques jours plus tôt pour des baisses. Le fait que la BCE n'ait pas fait de même "en dit long sur le manque de coordination entre les Etats-Unis et l'Union européenne", commente dans une note Sébastien Galy de Nordea Investment.
L'institution a toutefois lancé jeudi un programme de prêts pour soutenir les PME les plus touchées par l'épidémie de coronavirus, et compte acheter 120 milliards d'euros de dette publique et privée supplémentaire d'ici la fin de l'année. Pas de quoi rassurer les investisseurs.
Des annonces mal reçues par les marchés
Les annonces de la BCE ont en effet été mal reçues par les marchés européens : la Bourse de Paris a connu la plus forte chute de son histoire (-12,28%) tout comme la place italienne, qui a enregistré jeudi une baisse historique (-16,92%). De son côté, le Dax de la Bourse de Francfort a fini à -12,24%, pire séance depuis 1989. Même scénario catastrophe à Madrid (-14,06%), à Londres (-9,81%) et à la Bourse suisse, qui a accusé une chute de plus de 10%.
Cette dégringolade s'était déjà amorcée à l'ouverture des bourses européennes, jeudi matin. En attendant les annonces de Christine Lagarde, les investisseurs avaient cédé à la panique face à l'ampleur des conséquences économiques du coronavirus sur les marchés financiers.
Wall Street gagnée par la panique
De l'autre côté de l'Atlantique, la panique générale a gagné les places boursières. Wall Street s'est écroulée jeudi, le Dow Jones enregistrant sa plus lourde chute depuis le krach boursier d'octobre 1987, avec une baisse de près de 10%. L'indice vedette de la Bourse de New York a, lui, perdu 26% de sa valeur depuis janvier.
Les marchés ne croient visiblement plus à une réponse économique et financière efficace face à une pandémie qui ferme les frontières, les usines, les écoles, mettant un coup de frein jamais vu à l'économie mondialisée.