Les principales organisations syndicales de producteurs agricoles, FNSEA, FNPL et JA, ont indiqué dimanche dans un communiqué qu'elles allaient lancer lundi "un mot d'ordre national pour aboutir à un accord avec Lactalis" sur le prix du lait.
Des propositions "décentes". Quelques heures plus tôt, le président de la FDSEA Mayenne, Phillipe Jéhan, avait annoncé sur BFMTV qu'une "action d'envergure nationale" serait lancée pour tenter de faire plier le géant laitier. "La FNSEA, les JA et la FNPL, avec tous les agriculteurs, mettront tout en oeuvre pour permettre (...) d'aboutir à un accord avec Lactalis. Et c'est dans cet objectif que lundi, un mot d'ordre national sera lancé par nos trois organisations pour que les représentants de Lactalis reviennent à la table des négociations avec des propositions décentes", indiquent les organisations syndicales dans leur communiqué.
"Mépris" de Lactalis. La numéro 2 de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), Christiane Lambert, a pour sa part indiqué dimanche qu'une réunion téléphonique se tiendrait ce dimanche soir à 21 heures pour décider de la nature des actions à mener. "Le groupe Lactalis a révélé au grand jour, ces dernières heures, toute l'étendue du mépris qu'il avait pour les agriculteurs. Refus de négocier, proposition indécente et enfin, action en référé pour faire évacuer le rond-point de la manifestation deux heures après le début de la négociation. C'est irrespectueux et irresponsable !", dénoncent la FNSEA, la FNPL (Fédération nationale des producteurs laitiers) et les JA (Jeunes Agriculteurs).
"Face à l'échec des négociations et à des propositions inacceptables, les 3.000 agriculteurs qui se sont succédé à Laval durant la semaine, et tous les agriculteurs de France, se sont sentis humiliés par tant d'arrogance. Ils sont meurtris par cette incapacité du groupe Lactalis à sortir d'une relation moyenâgeuse entre un seigneur et ses serfs", ajoutent-ils. "Nous sommes très déçus du comportement de Lactalis, qui se dit prêt à participer aux négociations, mais qui à côté de ça ne propose que des prix dérisoires" au regard des moyens dont il dispose, a déclaré Christiane Lambert, annonçant des actions nationales "dès demain (lundi) matin".