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Charles Luylier (correspondant dans l'Hérault) / Crédits photo : VALENTINO BELLONI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
À l'approche de l'été, l'industrie du tourisme manque toujours de bras. En Occitanie, plus de la moitié des chefs d'entreprise du secteur affirment avoir du mal à recruter. Certains employeurs, notamment dans la restauration, ont même fait le choix d'augmenter les salaires. Mais vers Palavas-les-Flots, dans l'Hérault, ça ne prend pas.

Les professionnels du tourisme prêts à tout (ou presque) pour trouver des saisonniers… Mais même avec des gros salaires, c’est la galère. C'est en tout cas ce que rapportent plusieurs chefs d'entreprise, qui cherchent désespérément des saisonniers. En Occitanie, 53% des patrons disent avoir du mal à recruter. Alors à quelques jours de l'été, beaucoup d'employeurs, notamment dans la restauration, ont choisi d'augmenter les salaires pour attirer les candidats. Sans succès…

"C'est décourageant"

À un mois de l'ouverture de son restaurant à Canet-en-Roussillon, Fabrice manque de saisonniers. Pourtant, cette année, plus que jamais, ce patron fait de véritables ponts d'or aux candidats potentiels. "On a dû investir. On a acheté une maison uniquement pour les saisonniers. Chez nous, un chef est payé 3.000 et 3.500 euros, chose qui était impensable il y a encore quelques années. L'avantage, c'est la prime en fin de saison. On récompense aussi par un petit séjour en Espagne et et on a encore quatre postes à pourvoir. C'est décourageant", décrit-il.

Décourageant et inexplicable, car ces difficultés ne sont plus l'apanage de la restauration et de ses horaires contraignants. Désormais, même les boutiques de vêtements comme celles d'Anna sont concernées. Conséquence : ses salariés à temps plein risquent d'être privés de vacances cet été. "Penser à nos vacances, c'est compliqué, parce qu'on a du mal à trouver des personnes qui viennent nous remplacer. Ici, il y a la plage, il y a la mer et la montagne. L'été, les gens ne veulent pas travailler", concède la vendeuse.

Des patrons qui, hors micro, expliquent que de rares volontaires se portent candidats, mais souvent pour travailler de manière non déclarée.