Publicité
Publicité

Crise du bâtiment : 100.000 emplois pourraient être détruits en France en 2025, le ras-le-bol monte chez les artisans

Margaux Fodéré . 1 min
La filière du bâtiment tire la sonnette d'alarme : 100.000 emplois risquent d'être détruits en 2025.
La filière du bâtiment tire la sonnette d'alarme : 100.000 emplois risquent d'être détruits en 2025. AFP / © Jean-Marc Barrère / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Alors que le projet de loi de finances pour 2025 — contenant des mesures en faveur du logement — n'a pas été adopté, la Fédération française du bâtiment (FFB) dénonce l'impact de l'instabilité politique sur le secteur. 100.000 emplois du bâtiment risquent d'être supprimés l’an prochain.

Alors que la France est toujours sans gouvernement, l'incertitude politique plombe le moral des chefs d'entreprises. En décembre, le climat des affaires s'est encore dégradé selon l'INSEE. Parmi les secteurs les plus inquiets, la filière du bâtiment tire la sonnette d'alarme : 100.000 emplois risquent d'être détruits l'année prochaine si rien n'est fait ! La filière a besoin d’un cap clair, et vite. Car le ras-le-bol monte chez les artisans.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Il faudrait que le projet de loi de finances soit adapté"

Thierry Laureau est chef d'une entreprise de chauffage et de plomberie en région parisienne. Il constate que le carnet de commandes se remplit moins ces derniers mois. "Là, sur le dernier trimestre de l’année, en principe, on est entre 20 et 25 appels par jour. Et là, on voit qu’on est plutôt à une dizaine d’appels", déplore-t-il, alors que les clients se font plus rare. 

En cause : l’instabilité gouvernementale et les changements de cap incessants qui fragilisent le secteur. Alors qu’un semblant de reprise se profilait, la dissolution a tout stoppé. "C’est purement la situation politique qui a dégradé le moral des Français. Nous, on est impacté par notre clientèle qui veut savoir quelles seront ses opportunités en termes de travaux. Et on ne sait pas non plus quoi leur dire : est-ce que dans deux mois, ils auront toujours le droit à des aides ?"

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Pour le moment, son entreprise résiste. Mais Thierry Laureau appelle à fixer un cap clair, et très vite. "Maintenant, il faudrait que le projet de loi de finances soit adapté, et surtout que les sujets qui nous concernent puissent avoir une écoute favorable", insiste-t-il. Sinon, le dirigeant prévient : de nouveaux artisans devront mettre la clé sous la porte en 2025, alors que les défaillances dans le secteur ont déjà augmenté de 19% sur un an.