Plus de 21.000 infirmiers étaient inscrits à Pôle emploi fin 2017, un nombre en hausse constante depuis 2010 même si le taux de chômage de la profession reste faible, selon une étude publiée jeudi par la Drees (direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques).
4,2% des effectifs infirmiers concernés. "Les infirmiers sont de plus en plus touchés par le chômage, la dégradation étant plus marquée que pour les autres professions", constate le service statistique des ministères sociaux. Les demandeurs d'emploi "ne représentaient toutefois que 4,2% des effectifs d'infirmiers en activité" fin 2017, soit "une proportion moindre que dans les autres métiers", nuance la Drees.
Le nombre d'infirmiers inscrits à Pôle emploi et tenus de chercher du travail a cependant bondi de 8.060 fin 2010 à 21.030 sept ans plus tard. Dans le même temps, le nombre de nouveaux diplômés sortis des instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) est passé d'un peu plus de 22.000 en 2010 à près de 26.000 en 2016.
Plus dur de trouver un premier emploi. Obligés de débuter leur carrière par un poste salarié, ils peinent plus qu'avant à trouver des débouchés : dans la promotion sortie des Ifsi en 2013, "74% ont trouvé leur premier emploi en moins d'un mois, contre 85% des diplômés de 2007".
Chômage longue durée. Si l'entrée sur le marché du travail est ralentie, la profession conserve une "qualité d'insertion plus favorable que la moyenne", souligne la Drees, qui précise que "trois ans après leur formation, 96% des infirmiers occupent un emploi". Mais ceux qui pointent au chômage ont de plus en plus de mal à en sortir : le nombre d'infirmiers inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an "a été multiplié par quatre" entre 2009 et 2017, d'environ 1.600 à 6.300.