Déficit en hausse, croissance revue à la baisse : "Les comptes publics sont tenus", assure Bruno Le Maire

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Romain David , modifié à
Malgré les mauvais résultats actuels, le ministre de l'Economie a estimé sur Europe 1 que le quinquennat d'Emmanuel Macron "met fin à dix années de dérives des finances publiques".
INTERVIEW

La France pourra-t-elle s'en tenir à la sacro-sainte règle du seuil des 3% fixé par Bruxelles ? Les chiffres qui sont tombés mardi laissent croire qu'elle se rapproche dangereusement de la ligne rouge. Le déficit initialement prévu à 2,3% du PIB devrait être de 2,6% en 2018. Pire encore, il pourrait grimper à 2,8% en 2019. "Est-ce que l'on peut aller plus vite, plus loin, faire mieux ? Toujours !", a concédé mercredi Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1. Mais "au moins les comptes publics sont tenus, nous respectons nos engagements européens et ceux d'Emmanuel Macron".

"Nous respectons nos engagements". "Sur la moyenne nous faisons mieux que les dix dernières années et pour la première fois depuis dix ans nous sommes sortis de la procédure de déficit excessif. Nous respectons nos engagements européens", veut faire valoir Bruno Le Maire."Si vous regardez d'où nous venons, le quinquennat d'Emmanuel Macron marque une vraie rupture dans la gestion des finances publiques", assure le locataire de Bercy. "Il met fin à dix années de dérives des finances publiques", estime-t-il.

Redresser la barre. Et l'ancien candidat à la présidentielle de rappeler les objectifs fixés par le chef de l'Etat. "Les impôts, de 41% de notre richesse nationale en 2007, c'est devenu 44% puis 45%. Nous allons les baisser d'un point", promet-il. "La dette, de 65% de la richesse nationale en 2007, on est arrivé à 98% en 2017. Nous allons la baisser de 5 points", assure-t-il encore.

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Une croissance faible mais "solide". Concernant la croissance, elle continue de se distinguer comme l'une des plus faibles de la zone euro, avec  + 1,7% en 2017 quand des pays comme l'Allemagne, l'Espagne ou encore la Finlande sont très largement au-dessus des 2%. Les chiffres ne devraient pas s'améliorer en 2019, puisque les prévisions ont été revues à la baisse, avec 1,7% contre 1,9%. Pour autant, Bruno Le Maire veut se montrer rassurant. "On nous dit que la croissance n'est pas suffisante. Elle est solide", assure-t-il. "Elle n'a été que de 0.8 points [en moyenne, ndlr] au cours des dix dernières années".