"Nous allons poursuivre sur cette voie de rigueur" pour combler le déficit budgétaire, qui s'est creusé à 5,5% du PIB en 2023, a assuré Gabriel Attal mardi devant l'Assemblée nationale. "Nous allons poursuivre sur cette voie de rigueur et de responsabilité avec toujours un fil rouge (...) celui du travail" parce que "plus, nous aurons de Français qui travaillent, plus nous aurons de possibilités d'équilibrer nos finances", a déclaré le Premier ministre en citant "la réforme de l'assurance-chômage", lors de la séance des questions au gouvernement.
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Séminaire gouvernemental
Gabriel Attal doit réunir un séminaire gouvernemental sur ce thème du travail mercredi matin à Matignon avant d'être interrogé par TF1 au journal de 20H. Il répondait au chef de file des députés Les Républicains Olivier Marleix qui a qualifié de "grave" la situation des finances publiques. "La réalité, c'est qu'il y a eu un ralentissement économique, que face à ça, il faut évidemment une très grande rigueur dans les choix que nous faisons. C'est ce qu'a fait mon gouvernement en assumant un décret d'annulation de 10 milliards d'euros de crédits", a fait valoir le chef du gouvernement.
"Nous avons assumé de prendre ces mesures face à un ralentissement économique et à des recettes moins importantes", a-t-il ajouté, en mettant en cause l'épidémie de Covid "qui a frappé le monde entier et qui a évidemment eu un impact sur nos finances". Le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, a dévoilé mardi l'Insee, soit 15,8 milliards d'euros de plus que ce qu'avait prévu le gouvernement, compliquant l'objectif de désendettement pourtant réaffirmé mardi par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire. "La dette est une épée de Damoclès au-dessus de notre pays et la souveraineté d'un pays, c'est évidemment sa capacité à se désendetter", a dit Gabriel Attal.