Le Sénat a adopté ce mardi après-midi le budget de la Sécurité sociale. Pour rappel, le projet du gouvernement prévoit beaucoup de transferts de charges vers les mutuelles. Déremboursement des médicaments, couverture des arrêts de travail... L'Assurance Maladie va devoir réduire la voilure. Et les mutuelles ont fait les comptes : il y a bonnes et des mauvaises nouvelles.
Évolutions conformes aux attentes sur la partie Santé
La bonne nouvelle, c'est que les mutuelles avaient vu juste sur la partie des frais de santé, assure le courtier en assurance WTW France. Pour rappel, le texte prévoit que les médicaments et les consultations médicales soient moins remboursés par la Sécurité sociale. Autrement dit : ce sera aux mutuelles de compenser. Un scénario qu'elles avaient déjà intégré à leurs prévisions pour l'année 2025.
Et donc la hausse des tarifs sur cette partie-là devrait être conforme aux attentes, affirme Noémie Marciano, la directrice des assurances de personnes chez WTW en France : "Elles prévoyaient d'augmenter leurs cotisations de l'ordre de 6 à 10%. Ces hausses de cotisations prenaient en compte à la fois d'une dérive structurelle, mais aussi des évolutions réglementaires".
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3 à 4% de hausse des cotisations sur la partie Prévoyance
En revanche, c'est sur la partie des arrêts de travail que ça se complique. Le gouvernement souhaite réduire les indemnités journalières versées par l'Assurance Maladie. Et ça, ça n'avait pas été prévu par les assurances : "Une grande partie des entreprises ont un contrat d'assurance prévoyance. C'est un contrat qui permet à leurs salariés de bénéficier d'indemnités journalières, qui complètent celles de la Sécurité sociale en cas d'arrêt maladie. Quel sera le coût de ce transfert de charges de la Sécurité sociale vers les contrats d'assurance ? On prévoit 3 à 4 % (de hausse, ndlr) sur la cotisation totale d'un régime prévoyance", explique Noémie Marciano.
Selon les informations d'Europe 1, certaines mutuelles se réserveraient la possibilité d'augmenter les cotisations de leurs contrats en cours d'année prochaine. Ce qui pourrait donc se répercuter sur les salariés.