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Et si le remboursement des soins était indexé sur les revenus ? La piste de la Cour des comptes pour réduire les dépenses de santé

Yasmina Kattou, édité par Ugo Pascolo . 1 min
Sécurité sociale  (image d'illustration)
Sécurité sociale (image d'illustration) © MAXPPP

Pour ralentir l'emballement actuel des dépenses de santé, la Cour des comptes a proposé une piste : indexer le remboursement des soins sur les revenus. Concrètement, plus le salaire est élevé, plus on paye pour un soin. Un système qui est déjà en place en Allemagne, mais qui remet en cause le principe d'universalité en vigueur en France.

Une proposition choc. La Cour des comptes a proposé sa formule pour ralentir l'emballement actuel des dépenses de santé d'ici à 2028 et permettre à la France de tenir ses engagements européens. Parmi les pistes avancées, rembourser les soins en fonction des revenus. Concrètement, plus vous gagnez d'argent, plus vous payez pour un soin.

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Jusqu'à 2% du salaire annuel d'un Allemand peut passer dans la santé

Une idée qui ne sort pas de nulle part, puisque ce système est déjà en vigueur outre-Rhin. La participation des Allemands est limitée à 2% de leur salaire annuel. Donc pour 40.000 euros par an, un Allemand débourse maximum 1.000 euros pour ses soins. Le reste est pris en charge par l'Assurance-maladie. 

Mais en France le même système remettrait en cause le principe d'universalité. D'autant que les ménages aisés contribuent déjà car ils payent plus d'impôts. Pour leurs soins, ils devraient donc payer davantage, tout en bénéficiant de remboursements moins importants. "Une discrimination" pour Gérard Raymond, président de France Assos Santé.

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"Un soin serait facturé différemment en fonction de son revenu, mais le soin serait le même. Une consultation serait à 10 euros pour les personnes défavorisées, 50 euros pour la classe moyenne et à 200 euros pour le plus riche", détaille-t-il. Il ne s'agit pour l'instant que d'une piste, mais le gouvernement s'est dit prêt à étudier toutes les possibilités, alors que le déficit de la Sécurité sociale devrait s'élever à près de 20 milliards d'euros en 2028.