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Droits de douane et prix de l'électricité : "Notre politique industrielle doit se muscler", concède Marc Ferracci

Europe 1 - Mis à jour le . 1 min

Avec la concurrence chinoise et les nouvelles menaces américaines sur les droits de douane, l'industrie française baigne dans un climat inquiétant. Face aux géants, "Notre politique industrielle doit se muscler", concède le ministre de l'Industrie et de l'Énergie Marc Ferracci, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos.

Est-on à l'aune d'une guerre commerciale avec les États-Unis ? Depuis sa prise de fonction, le président américain Donald Trump a multiplié les menaces sur les droits de douane, annonçant vouloir augmenter de manière drastique les taxes de produits européens. Emmanuel Macron a affirmé ce vendredi que, suite à l'instauration prochaine de 25% de droits de douane sur les produits européens par les États-Unis, l'Union européenne instaurera des "tarifs réciproques".

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Un climat inquiétant pour l'industrie française, déjà mise à mal par la variation des prix de l'électricité, qui devrait de nouveau augmenter en 2026. "C'est un élément extrêmement important de la compétitivité de nos industriels. On a besoin d'avoir des coûts de l'énergie à bon prix et sur un horizon temporel suffisamment long pour permettre d'investir dans des grands projets de décarbonation pour améliorer la compétitivité vis-à-vis notamment des industriels chinois", concède Marc Ferracci, ministre de l'Industrie et de l'Énergie, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos.

Négociations difficiles

Au micro de Pierre de Vilno, il regrette que les négociations actuelles entre EDF et les industriels - notamment de l'acier et de la chimie - n'ont pas suffisamment avancé ces dernières semaines et appelle à ce que ces négociations "atterrissent". 

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"Nous n'intervenons pas directement dans ces négociations parce que ce sont des négociations entre EDF et les industriels, mais nous souhaitons qu'elles atterrissent parce qu'il en va véritablement de la compétitivité de nos industriels. Un certain nombre de projets d'investissement aujourd'hui dans des filières comme la sidérurgie sont suspendus, faute de visibilité sur ces tarifs de l'électricité", détaille-t-il.

"Je pense que notre politique industrielle doit désormais se muscler", conclut Marc Ferracci, évoquant le secteur de l'acier français, particulièrement en difficulté face à la concurrence chinoise et pourtant essentiel pour la "souveraineté nationale" française. "On ne produit pas des canons Caesar sans acier".