Duralex a suspendu sa production dans son usine de La Chapelle-Saint-Mesmin jusqu’en avril (Illustration). 1:27
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Baptiste Morin
L'entreprise a arrêté la production dans son usine de La Chapelle-Saint-Mesmin jusqu'en avril pour préserver ses finances. Elle compte économiser 50% de sa consommation d'énergie et donc de sa facture. Elle a aussi placé l'ensemble de ses salariés en chômage partiel.

Duralex a suspendu sa production dans son usine de La Chapelle-Saint-Mesmin jusqu’en avril pour préserver ses finances. La célèbre verrerie du Loiret a mis en veille son four ces dernière heures. Elle compte économiser 50% de sa consommation d'énergie et donc de sa facture. Elle a aussi placé l'ensemble de ses salariés en chômage partiel. Pour autant, l'activité continue dans la partie logistique de son usine.

Au premier abord, difficile de deviner une usine à l’arrêt. Même Gérard, employé chez Duralex depuis des années, est surpris. "Il y a un peu moins de voitures sur le parking, mais sinon il n’y a pas de différence". A l’intérieur de l’usine, le bruit et la chaleur pourrait faire croire à une journée normale. Sauf que la production est bien à l’arrêt. "Ça nous change un peu la vie, confie Gérard, on a quand même une équipe ici, mais ils sont 6 au lieu de 20 d’habitude".

L’expédition doit compenser la production

Cette équipe surveille le four mis en veille pour 5 mois. Duralex espère économiser 50% de sa consommation d’énergie. Et l’entreprise fait aussi des économies sur la matière qu’elle utilise. Pour faire tourner le four au ralenti, un fond de verre pilé suffira. "Comme on fait tourner le four en circuit fermé, on n’a pas d’ajouter de la matière première", explique Gérard.

 

Toute l’usine ne s’arrête pas pour autant. L’expédition de marchandises doit compenser l’arrêt de la production. Duralex a fait ses calculs : les stocks sont suffisants pour couvrir 5 mois de commandes. Jusqu’au 1er avril, les 250 salariés de Duralex sont au chômage partiel. Par roulement, 60 d’entre eux seront toujours sur place, à la Chapelle-Saint-Mesmin. Parmi eux, il y a Sophie, employée ici depuis 10 ans. "Nous sommes payés à 95% donc on n’est pas à plaindre", préfère-t-elle philosopher. Pour passer l’hiver, Duralex doit aussi bénéficier de 800 000 euros d’aides de l’Etat. Les contrats d’énergie pour la reprise en avril ont déjà été signés.