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Barthélémy Philippe / Crédits photo : Thibaut Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Ce mardi, l’Insee a dévoilé ses prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année 2024. Et malgré les nombreuses incertitudes liées à la situation politique chaotique du pays, l’économie fait preuve d’une certaine résilience.

Un rayon de soleil bienvenu pour l’économie française. Selon l’Insee, la croissance devrait atteindre 1,1% en 2024, soit exactement le même chiffre que l’an passé, selon ses prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année publiées ce mardi. Pourtant, la plupart des économistes avaient jugé Bruno Le Maire trop optimiste, lorsque qu’il avait révisé la prévision de croissance annuelle à 1%, en février dernier.

La croissance du PIB pourrait atteindre 1,1% en 2024

Le ministre de l'Économie, qui compte les jours avant son probable départ de Bercy, avait pourtant raison. Selon les prévisions de l’Insee, la croissance du PIB devrait même atteindre 1,1%, pour l’année 2024. Une probable bonne nouvelle qui s’explique par la combinaison de plusieurs facteurs, explique Dorian Roucher, chef du département de la conjoncture à l’Insee.

"L’origine, c’est vraiment la reprise du commerce mondial, la France a réussi à exporter beaucoup plus que prévu. Et puis il y a la consommation des ménages, les salaires augmentent plus vite que les prix, ce qui du coup redonne un peu de carburant pour la consommation des ménages", expose-t-il au micro d'Europe 1.

La situation politique, facteur d’incertitudes

Reste l'évolution incertaine de la situation politique, qui peut avoir des conséquences importantes sur l’économie en fonction de la composition du futur gouvernement. Une situation qui a tendance à freiner les investissements des entreprises, selon Dorian Roucher, même si à ce stade, les marchés ne s’affolent pas malgré une légère hausse des taux d’emprunts français.

"Là, on a plutôt eu une hausse de l’écart de taux entre la France et l’Allemagne et une certaine baisse de certains indices de valorisation des entreprises. Cela témoigne d’un effet d’incertitude qui peut générer de l’attentisme, c’est-à-dire que les entreprises retardent un peu leurs investissements avec un effet plutôt négatif sur l’activité économique", détaille le chef du département de la conjoncture à l’Insee. "Pour le moment, ces mouvements financiers sont assez faibles en termes d’ampleur", décrypte Dorian Roucher.

De son côté, Bruno Le Maire se félicite de la bonne tenue de la croissance, et appelle le futur gouvernement à poursuivre la politique de l’offre, plutôt que de s’orienter vers des hausses d’impôts, pour soutenir la consommation et financer de nouvelles politiques publiques.