France : le PIB s'est contracté de 0,1% au quatrième trimestre 2024, confirme l'Insee

L'activité économique de la France s'est contractée de 0,1% au quatrième trimestre 2024, en raison notamment de l'impact de la fin des Jeux olympiques de Paris, a confirmé l'Insee dans ses résultats détaillés publiés vendredi.
L'activité économique de la France s'est contractée de 0,1% au quatrième trimestre 2024, en raison notamment de l'impact de la fin des Jeux olympiques de Paris, a confirmé l'Insee dans ses résultats détaillés publiés vendredi, dans un contexte de forte incertitude politique.
Après une hausse de 0,4% au troisième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) s'est replié "en partie par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui ont soutenu la croissance du trimestre précédent", a expliqué l'Institut national de la statistique.
La période avait également été marquée par la censure du gouvernement de Michel Barnier, qui avait échoué à faire voter un budget pour la France au Parlement. Entre octobre et décembre en France, le PIB a été marqué par le ralentissement de la consommation des ménages (+0,3% après +0,6%), notamment en services, et des administrations publiques (+0,4% après +0,6%).
Net ralentissement du pouvoir d'achat des ménages
Les investissements ont reculé de 0,1%, bien moins fortement que durant l'été (-0,7%) : la baisse est de 0,2% pour les entreprises, de 0,3% pour les ménages et de 0,1% pour les administrations publiques. Le secteur de la construction est particulièrement touché, une situation partiellement compensée par un rebond de l'investissement en matériel de transport, selon l'Insee.
Au total, la contribution de la demande intérieure finale à la croissance (hors contribution négative des variations de stocks) atteint 0,2%, tandis que celle du commerce extérieur est nulle. L'institut statistique signale par ailleurs un net ralentissement du pouvoir d'achat des ménages entre octobre et décembre.
Le revenu disponible brut a légèrement augmenté, de 0,1%, sous l'effet de hausses salariales et de prestations sociales contrebalancées par un rebond des impôts sur le revenu et le patrimoine. Ainsi, le pouvoir d'achat des ménages par unité de consommation, qui prend en compte la composition des foyers, a stagné au quatrième trimestre, après une hausse de 0,9% sur les trois mois précédents.
Une croissance attendue inférieure à 1% en 2025
La consommation des ménages en volume augmentant plus vite que leur pouvoir d'achat, le taux d'épargne a légèrement fléchi, à 18,4% après 18,5% au troisième trimestre. De 2023 à 2024, il est passé de 16,9% à 18,2%, supérieur de 3,6 points à son niveau de 2019 avant la pandémie de Covid-19.
Sur l'ensemble de l'année 2024, la croissance a atteint 1,1%, comme l'année précédente. Pour 2025, le gouvernement table sur une hausse de 0,9% du PIB, anticipant une reprise de la consommation des ménages, tandis que l'Insee prévoit une croissance de 0,2% sur chacun des deux premiers trimestres, horizon de ses prévisions.