Les grandes entreprises tricolores ne sont pas toutes logées à la même enseigne dans ce contexte d'inflation et d'instabilité géopolitique. D'un côté, EDF qui vient d'enregistrer une perte historique au premier semestre et de l'autre, TotalEnergies qui se prévaut d'un bénéfice de 5,7 milliards d'euros au deuxième trimestre.
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Naturellement, plusieurs explications permettent de faire la lumière sur ces disparités. Le fournisseur d'électricité, qui accuse une perte record de 5,3 milliards d'euros, est durement impacté par le contexte international. Bientôt renationalisée, l'entreprise a été mise à contribution par l'État pour contenir la facture énergétique des Français.
Le bénéfice de TotalEnergies a doublé en un an
Par ailleurs, le groupe pâtit des difficultés rencontrées pour produire du nucléaire. Actuellement 56 réacteurs sont à l'arrêt pour des problèmes de corrosion et 18 autres en maintenance.
A contrario, TotalEnergies semble tirer profit de la conjoncture géopolitique. Dans ce contexte de hausse du prix des hydrocarbures, le groupe vient d'enregistrer un bénéfice de 5,7 milliards d'euros au deuxième trimestre, soit plus du double par rapport à l'année dernière. L'envolée des cours du pétrole et du gaz, essentiellement due à la guerre en Ukraine, a permis cet impressionnant résultat, sans que l'entreprise ait besoin de produire plus.
Une remise de 0,20€ par litre dès le 1er septembre dans les stations du groupe
Par anticipation, alors que les débats font rage autour des super-profits, TotalEnergies avait annoncé vendredi dernier que la ristourne à la pompe allait grimper jusqu'à 0,20€ par litre dès le 1ᵉʳ septembre dans les 3.600 stations service de leur réseau.
TotalEnergies n'est d'ailleurs pas le seul groupe à profiter de ce contexte, puisque le pétrolier britannique Shell a également annoncé ce matin un bénéfice multiplié par 5 et évalué à 18 milliards de dollars entre avril et juin.