Indexation des retraites sur l’inflation, baisse de 15% de la facture d’électricité... Gabriel Attal promet-il la lune aux électeurs ?

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Barthélémy Philippe / Crédits : Nicolas TUCAT / AFP , modifié à
Europe 1 lance cette semaine une série en cinq épisodes. Chaque matin, la rédaction vous éclaire sur un sujet phare de chaque bloc politique. Ce lundi matin, on se penche sur le programme de la majorité et plus précisément sur les mesures de pouvoir d’achat. Le programme défendu par Gabriel Attal ne se prive pas de nouvelles dépenses. 

Ce lundi matin, Europe 1 se penche sur le programme de la majorité et plus précisément sur les mesures de pouvoir d’achat. "La marge de manœuvre budgétaire de la France est nulle", a prévenu Bruno Le Maire la semaine dernière. Le programme défendu par Gabriel Attal ne se prive pas de nouvelles dépenses. Le camp présidentiel se laisse tenter à son tour par une forme de démagogie budgétaire. La majorité sortante pilonne les programmes dépensiers de ses opposants, mais elle aussi commence à promettre la lune aux électeurs. 

Il y a évidemment l’indexation des retraites sur l’inflation qui coûtera plus de cinq milliards d’euros, il y a aussi l’exonération des frais de notaire pour les primo-accédants, chiffrée à plus de trois milliards d’euros annuels par l’Institut Montaigne. Il faudra aussi deux milliards d’euros de plus pour porter la prime Macron exonérée de charges à 10.000 euros Enfin, le camp présidentiel promet un allègement des charges patronales sur les bas salaires. Une mesure qui rappelle celle du RN pour booster les rémunérations. 

 

Une dizaine de milliards d’euros

Économiste chez Asterès, Sylvain Bersinger souligne l'incohérence budgétaire du programme macroniste : "On est sur un coût total pour les finances publiques qui atteindrait une dizaine de milliards d’euros. En même temps, il y a une règle d’or dans le programme qui est de ne pas augmenter les impôts. Donc mécaniquement, il y a quand même un petit creusement du déficit d’environ 10 milliards d’euros par an". En fin d'année, le déficit pourrait ainsi atteindre 6% du PIB, ce qui compromettrait un peu plus la promesse d'un retour à 3% en 2027.

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Seule mesure de pouvoir d’achat qui ne coûterait rien à l’État : la baisse de 15% des factures d’électricité promise grâce au recul des prix de marché. Enfin, du côté des recettes, la seule piste nouvelle à ce stade réside dans la création d’une taxe sur les rachats d’actions des entreprises et selon l’Ifrap, elle ne rapporterait que 300 millions d’euros.