Le Premier ministre Édouard Philippe sera "évidemment très attentif" à l'avenir de L'Oréal, "un actif important" pour l'économie française dont la composition de l'actionnariat pourrait être remis en cause par le décès de Liliane Bettencourt. "Je serai attentif (...) à cette question", a déclaré Édouard Philippe, interrogé lors de L'Émission politique sur France 2.
Interrogation sur les intentions de Nestlé. "La présence d'un géant mondial comme L'Oréal, sa détention par des capitaux français, le fait que son siège, sa culture puissent être français, sont des éléments qui comptent", a-t-il ajouté, en qualifiant le numéro un mondial des cosmétiques d'"actif important". Le Premier ministre était interrogé sur le pacte actionnarial liant la famille héritière de L'Oréal au groupe suisse Nestlé, qui détient 23% de son capital. Cet accord prévoit une clause de plafonnement des parts respectives du clan Bettencourt et de Nestlé, qui expirera six mois après le décès de Liliane Bettencourt, soit fin mars.
Différents scénarios sont donc possibles : Nestlé va-t-il vendre ses parts à L'Oréal ? Va-t-il au contraire en profiter pour tenter de racheter 100% du groupe ? Le statu quo va-t-il prévaloir ? "Je ne peux pas préjuger des décisions qui seront prises par des actionnaires familiaux, par des grands groupes multinationaux qui sont actionnaires, par le marché", a déclaré Édouard Philippe. .