Selon les professionnels des transports, 400.000 enfants pourraient être privés de bus scolaires dès le 1er septembre pour la rentrée scolaire. C'est une situation évidemment très inquiétante pour les parents qui vont devoir complètement se réorganiser. "Tous mes enfants ne vont pas dans le même établissement. J'en ai deux qui sont en dehors de ma ville et qui ont besoin de prendre le car scolaire pour ça", explique Jeanne, une mère d'une famille nombreuse dans les Côtes-d'Armor en Bretagne, au micro d'Europe 1.
"L'endroit où je vis, ce n'est pas possible d'emmener mes enfants moi-même tous les jours à l'école, de ne faire que des allers-retours. Il est hors de question que je laisse les petits à la maison tout seul, sans surveillance pour pouvoir emmener les grands au collège et au lycée", poursuit cette mère de famille.
Une pénurie aggravée par la crise sanitaire
Cette situation est due à une pénurie de chauffeurs. La Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) estime qu’il manque 8.000 professionnels pour assurer un service maximal, ce qui pourrait toucher près d’un élève sur cinq. Cette pénurie s'est aggravée pendant la crise sanitaire qui a frappé le secteur de plein fouet. "Les gens étaient placés en activité partielle, ils ont préféré se tourner vers d'autres métiers pour avoir leur salaire à 100%", justifie Ingrid Mareschal, déléguée générale de la FNTV.
"On a une moyenne d'âge aux alentours de 50 ans. De nombreux conducteurs, jeunes retraités notamment, ont préféré partir pendant la crise sanitaire afin de ne pas être au contact de population qui était susceptible", détaille-t-elle.
Pour le moment, il est impossible de savoir qui sera touché par cette pénurie puisqu'il faut encore attendre que les régions établissent le trajet des bus scolaires. D'après les professionnels du secteur, les parents ne seront informés que quelques jours avant la rentrée.