C'est aujourd'hui que démarre la semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées. Il s'agit de la 25e édition de cette opération qui permet de mettre en relation les entreprises, les associations et les demandeurs d'emploi. Une manière aussi d'attirer l'attention car même si le sujet est de moins en moins marginal, il reste encore du travail pour mieux accompagner les personnes handicapées vers l'emploi.
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14% de chômage
Il n'y a qu'à regarder le taux de chômage des personnes handicapées pour s'en convaincre. Il est 14%, soit deux fois le taux de chômage national. Les chômeurs handicapés ont deux spécificités. Leur âge d'abord : un peu plus de la moitié d'entre eux ont plus de 50 ans. Autre paramètre : la difficulté à trouver ou retrouver un emploi. Plus de 60% des chômeurs handicapés sont des chômeurs de longue durée.
Pourtant, les entreprises de plus de 20 salariés ont des objectifs chiffrés. Ils doivent compter 6% de personnel handicapé dans leur masse salariale. Le public y est presque. Le privé, lui, en est encore loin. Et là où le bât blesse, c'est notamment dans les petites entreprises, explique Eric Blanchet, président de l'Adapt, l'Association pour l'insertion des personnes handicapées. "C'est un vrai sujet parce que je pense que bon nombre de personnes handicapées ne travaillent pas dans les grandes villes, sont à la campagne ou dans des petites villes et pourraient peut-être trouver un emploi dans des petites entreprises. Et ça, c'est quelque chose qui, pour l'instant, n'a pas été encore suffisamment creusé, à mon sens."
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En ce qui concerne les grandes entreprises, Eric Blanchet suggère de mettre en place du "name and shame", autrement dit de dénoncer publiquement celles qui ne respecteraient pas les objectifs en matière d'insertion des personnes handicapées.