Une majorité de Français se disent prêts à monter à bord d'un avion autonome. (Photo d'illustration) 1:28
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Aurélien Fleurot, édité par Antoine Terrel , modifié à
Selon une étude révélée lundi par Europe 1, 61% des Français se disent prêts à monter à bord d'un avion autonome. Mais cette évolution devrait prendre plusieurs années. 
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Pourra-t-on un jour voyager à bord d'un avion totalement autonome ? En tout cas, les Français plébiscitent cette nouvelle façon de se déplacer dans les airs. Selon une étude révélée en exclusivité lundi par Europe 1 et réalisée dans 15 pays, 61% des Français se déclarent prêts à prendre un avion autonome au cours de leur vie (le chiffre monte à 70% toutes nationalités confondues). Cette innovation sera notamment abordée lors de la 53ème édition du Salon aéronautique et de l'espace du Bourget, qui s'ouvre ce lundi. 

Mais les plus enthousiastes devront toutefois s'armer de patience. Car il faudra d'abord rassurer, et pour cela, un pilote restera dans le cockpit pour reprendre le contrôle en cas de besoin. Mais cette large majorité qui se dit prête à embarquer est vue comme un encouragement pour améliorer les technologies, notamment pour ANSYS, la société a l'origine de l'étude et leader mondial des logiciels de simulation.

L'autonomie est déjà à bord

Au micro d'Europe 1, son porte-parole Gunther Siegel rappelle toutefois que l'autonomie est déjà à bord. "80-90% d'un vol est déjà fait de manière autonome", explique-t-il. "Aujourd'hui les parties manuelles sont principalement le décollage et l’atterrissage. Une fois que l'avion monte en altitude de croisière, la plus grande partie du voyage est en autonome. Le pilote est juste là s'il fallait reprendre contrôle ou vérifier certaines valeurs".

"Néanmoins, même la partie atterrissage pourrait être automatisée", ajoute Gunther Siegel. Par exemple, lors d'un atterrissage au cours duquel le pilote a très peu de visibilité, il peut déclencher le mode autonome. Mais pour un vol en autonomie complète, il faudra d'abord passer par les taxis volants, qui, à l'horizon 2030, transporteront deux ou quatre personnes d'un aéroport aux portes d'une ville.

Les usagers surtout inquiets des risques de défaillance technologique

Selon l'étude de l'ANSYS, les risques de défaillance technologique constituent toutefois la principale préoccupation des consommateurs, avec 65% d'usagers inquiets. 57% des consommateurs se disent également préoccupés par un mauvais fonctionnement de l'autopilote lors de fortes intempéries et de turbulences. 

Étude réalisée entre le 26 avril et le 7 mai 2019 auprès d'un échantillon de 22.041 adultes âgés de 18 ans et plus, dans 11 pays, via un questionnaire en ligne.