Gazole 5:05
  • Copié
Le litre de gazole a atteint 1,53 euros le litre à la pompe, ce qui fragilise le pouvoir d'achat des Français. Au micro d'Europe 1, l'économiste Philippe Chalmin, spécialiste des questions énergétiques, anticipe mardi une large fourchette "entre 60 et 100 dollars le baril à la fin de l'année", contre 84 actuellement.
ANALYSE

C'est une nouvelle déclinaison de la crise des prix de l'énergie que la France vit actuellement : le litre de gazole est en moyenne à 1,5354 euros à la pompe la semaine dernière, un record historique pour ce carburant. Le précédent pic datait d'octobre 2018 avant le début de la crise des "gilets jaunes". Des prix en hausse, comme celui du gaz et de l'électricité, qui témoigne d'une crise énergétique majeure", alerte Philippe Chalmin, spécialiste des questions énergétiques, invité d'Europe 1, mardi.

Un niveau de production trop faible ?

"Le prix du pétrole, aspiré par le prix du gaz naturel, se trouve à des niveaux relativement élevés", assure Philippe Chalmin. "On est passé en quelques jours de 70 à pratiquement 84 dollars le baril aujourd'hui. C'est ce qui explique les tensions sur l'ensemble des carburants, avec peut-être un petit plus pour le gazole, parce qu'il y a une plus forte demande aujourd'hui de ce type de fioul et autres, en particulier pour le chauffage."

Mais cette flambée des prix va-t-elle se poursuivre ? "Bien malin qui peut le dire", élude l'économiste. "On peut s'attendre d'ici la fin de l'année à une fourchette très large entre 60 et 100 dollars le baril. Il est clair qu'aujourd'hui, il y a une assez forte pression sur les producteurs de pétrole de l'Opep+, autour de l'Arabie saoudite plus la Russie, d'augmenter leurs capacités de production, car pour l'instant, ils sont toujours très en dessous de leur niveau de production d'avant la pandémie."

Vers "un pic"

Selon certains analyste, le baril pourrait atteindre 100 dollars à la fin de l'année. "Je pense qu'on est quand même un peu à niveau de pic et que normalement, on pourrait avoir une certaine détente au moins sur le pétrole d'ici la fin de l'année", tempère Philippe Chalmin. Confrontés à des prix qui montent depuis plusieurs mois, les automobilistes accueilleraient ce reflux avec soulagement.