Les salariés de Ford Blanquefort, usine de 850 emplois proche de Bordeaux menacée de fermeture, ont donné mardi leur feu vert à l'offre de reprise présentée par Punch Powerglide, a appris l'AFP de source syndicale. Plusieurs centaines de salariés, réunis en assemblée générale, ont largement approuvé le protocole d'accord que présentera le repreneur potentiel belge à l'américain Ford, selon des responsables syndicaux de FO et de la CGT. "C'était un vote massif", une "très grande majorité", ont-ils souligné.
"Au bout du bout, c'est Ford qui détient la clef". Après cet accord, la décision finale "ne tient plus qu'à Ford", a résumé Vincent Alauze, délégué CGT, tout comme Jean-Marc Chavant, élu FO au comité d'entreprise, selon qui "au bout du bout, c'est Ford qui détient la clef". Ce protocole doit en effet être encore approuvé par le constructeur américain qui, selon la CGT, voudrait plutôt fermer purement et simplement l'usine. Sollicité, Ford n'a pas souhaité faire de commentaire. L'entreprise a simplement rappelé ses doutes sur le projet de Punch, exprimés précédemment dans plusieurs communiqués, qui portent sur la viabilité du plan de reprise et ne sont pas liés à l'acceptation du plan par les salariés.
Des contacts entre le ministère et Ford. Fort de l'accord entre Punch et les syndicats de Blanquefort, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire devait dans les tout prochains jours téléphoner au PDG de Ford Jim Hackett, afin de convaincre le constructeur américain d'accepter le plan, ont ajouté les syndicats à Bordeaux, sur la base d'assurances en ce sens venant de la délégation interministérielle aux restructurations d'entreprises.