François-Henri Pinault, PDG de Kering, a touché près de 22 millions d'euros en 2018

La rémunération de François-Henri Pinault a fortement augmenté en 2018.
La rémunération de François-Henri Pinault a fortement augmenté en 2018. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP
Cette forte augmentation est le fruit du déblocage d'une rémunération de long terme basée sur la performance financière du groupe.

François-Henri Pinault, PDG du groupe de luxe Kering, a touché un total de 21,8 millions d'euros au titre de l'exercice 2018, contre 2,7 millions l'année précédente, en raison du déblocage d'une rémunération de long terme basée sur la performance financière.

Kering - qui détient notamment les marques Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta - a enregistré une forte croissance l'an dernier, ses ventes bondissant de 26% à 13,66 milliards, tandis que son bénéfice net a totalisé 2,8 milliards d'euros.

Une rémunération variable pluri-annuelle. Selon le document de référence, mis en ligne mercredi sur le site du groupe, les montants bruts versés au cours de l'exercice 2018 à François-Henri Pinault s'élèvent à 21,8 millions d'euros. Cette somme se décompose en 1,2 million d'euros de rémunération fixe, 1,9 million de rémunération variable annuelle - des éléments qui évoluent peu par rapport à 2017 - ainsi qu'une "rémunération variable pluriannuelle" de 18,6 millions d'euros. Cette dernière correspond au déblocage d'unités monétaires propres à Kering, les "KMU" (pour Kering Monetary Units, NDLR), qui ont été attribuées au PDG en 2014 et 2015 en conseil d'administration, et qui sont soumises à des conditions de performances financières du groupe, ces dernières ayant été atteintes.

"L'ensemble de ces rémunérations est soumis aux charges sociales et à l'impôt sur le revenu", précise Kering. Contacté, le groupe indique que "les chiffres des rémunérations du PDG et du directeur général délégué versées en 2018 s'expliquent exclusivement par des mécanismes de rémunération variable de long terme, soumis à une formule mathématique indexée sur les performances du groupe". Ces mécanismes "sont strictement corrélés aux performances financières du groupe et au parcours boursier de l'action Kering, donc alignés sur l'intérêt des actionnaires. C'est la performance exceptionnelle de Kering ces dernières années, y compris par rapport à son secteur, qui induit ces chiffres", a-t-on indiqué.

Le groupe a précisé que "l'ensemble de ces rémunérations est soumis aux charges sociales et à l'impôt sur le revenu, de l'ordre d'environ 50%".

Par ailleurs, le géant du luxe indique que "compte tenu de son statut d'actionnaire de référence du groupe et en signe de son engagement et de sa confiance dans les perspectives de croissance de Kering, François-Henri Pinault a décidé de réinvestir en actions Kering la totalité de sa rémunération variable pluriannuelle versée en 2018 après impôts". Pour sa part, selon les mêmes mécanismes, le directeur délégué général du groupe Jean-François Palus a touché au titre de 2018 une rémunération brute de 12,6 millions d'euros, contre 3,4 millions l'année précédente.

PSA : la rémunération de Carlos Tavares augmente de près de 14% en 2018. La rémunération proposée pour le président du directoire du groupe automobile PSA, Carlos Tavares, s'élève en 2018 à un peu plus de 7,6 millions d'euros, soit une augmentation de 13,9% par rapport à l'année précédente. Selon le document de référence publié mercredi, Carlos Tavares devrait toucher 5,24 millions d'euros (contre 4,707 millions en 2017) auxquels s'ajoutent 130.000 actions de performance valorisées à 2,4 millions d'euros (contre 1,99 million l'année précédente).

Ces montants seront soumis à l'approbation des actionnaires, le 25 avril lors de l'assemblée générale des actionnaires, conformément à la loi.