Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a affirmé mardi que "le cap de la réduction de la dette sera tenu", à la suite des mesures annoncées par le Premier ministre Édouard Philippe pour tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes". "On en a discuté avec le président de la République lundi soir. Il y a un cap fixé par le président qui est celui du respect de nos engagements européens, de la réduction de la dépense, de la réduction de la dette et de la réduction des impôts et ce cap-là, il sera tenu", a dit Bruno Le Maire devant des journalistes à Bruxelles.
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Un important manque à gagner pour l'État. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé mardi la suspension pour six mois de la hausse de la fiscalité sur le carburant, mais aussi le gel "pendant l'hiver" des tarifs du gaz et de l'électricité, pour tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes". Selon une source proche du dossier, ces mesures devraient entraîner un manque à gagner de près de deux milliards d'euros pour les finances publiques, équivalant à 0,1 point de produit intérieur brut (PIB).
"Nous ne voulons pas léguer de dettes à nos enfants". Lors de son allocution télévisée, Édouard Philippe a toutefois laissé entendre que le gel des taxes ne remettrait pas en cause les objectifs du gouvernement en matière d'endettement public. "Si les impôts baissent, il faudra que les dépenses baissent, car nous ne voulons pas léguer des dettes à nos enfants. Ces dettes sont déjà considérables", a prévenu le chef du gouvernement. "Cela s'applique dès à présent pour la suspension des taxes que je viens de décider. Et nous devrons débattre du juste niveau du service public dans les territoires et notamment dans les territoires ruraux", a-t-il ajouté.