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INTERVIEW E1 - Croissance, emploi, etc. : le président de la République a détaillé pourquoi, à ses yeux, la France se porte mieux qu'il y a quatre ans.

"Ca va mieux". Cette formule, le président de la République l'a répétée mardi matin lors de la matinale spéciale qu'Europe 1 lui consacre. François Hollande a en effet justifié son optimisme retrouvé, détaillant point par point pourquoi la situation de la France s'améliorait. "Quand j’ai dit cette formule, 'ça va mieux', ce n’est pas pour dire 'tout va bien'. Ça va effectivement mieux pour la France, pas forcément pour tous les Français, j’en conviens", a déclaré François Hollande. Mais pour le président de la République, l'embellie "est une réalité. Regardons les chiffres".

"La croissance ? Nous allons faire 1,2%, 1,3%. Et en 2016 nous serons sans doute à 1,5%. Ça va mieux puisque quand je suis arrivé aux responsabilités, c’était 0,2%. Donc ça va mieux", a déclaré François Hollande. Un constat que confirment les chiffres de l'Insee : la croissance est plus forte qu'en 2012. Mais ces chiffres montrent aussi que la croissance n'est pas aussi vigoureuse qu'auparavant.

"Quand je regarde les chiffres du déficit. Nous avons 3,5% de déficit en 2015 et nous serons en dessous de 3% en 2017", a poursuivi le chef de l'Etat, avant d'ajouter : "étant à moins de 3%, nous serons parfaitement en règle par rapport à la discipline européenne que j’ai d’ailleurs veillé à relâcher". Le président a en revanche reconnu qu'il ne respecterait pas sa promesse d'un déficit de 0% en fin de mandat, la faute à "un contexte bouleversé par la crise". Les chiffres de l'Insee montrent en effet que le déficit est moins élevé d'année en année. Mais la France continuant de dépenser plus qu'elle ne gagne, elle continue de creuser son déficit.

"Je pourrais multiplier les exemples : ça va mieux sur l’investissement qui repart. On va faire sans doute plus près de 7% d’investissement en 2017 du côté des entreprises privées. Ça va mieux sur la compétitivité : aujourd’hui le coût du travail en France pour l’industrie est inférieur à celui qui existe en Allemagne. Ça va mieux également en termes de créations nettes d’emplois : on crée de l’emploi en 2015 , on va en créer davantage en 2016", a poursuivi le président de la République.

François Hollande a en revanche reconnu que les Français ne percevaient pas encore cette embellie. "Pour la consommation, le pouvoir d’achat, qui est la seule question qui compte pour nos compatriotes après l’emploi, nous avons une progression du pouvoir d’achat. C’est vrai qu’elle est difficile à percevoir tant l’inflation est faible et tant les rémunérations n’augmentent pas conformément à ce qu’on pourrait attendre", a-t-il déclaré.