Nouvelle hausse du SMIC à l'horizon. Avec la nouvelle revalorisation de près de 2% prévue le 1er janvier, le montant du salaire minimum, indexé sur l'inflation, atteindra 1.709 euros brut ou 1.353 euros net. En un an, le SMIC a augmenté de plus de 100 euros. Si les employés concernés accueillent avec enthousiasme la nouvelle, les salariés qui perçoivent un revenu légèrement supérieur au salaire minimum n'auront pas la chance de voir leur rémunération suivre l'inflation.
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Au point que certains employés modestes peuvent voir leur salaire mensuel rattrapé par le SMIC. De quoi constituer un sacré casse-tête pour les patrons qui, compte tenu de la conjoncture économique actuelle, n'ont pas nécessairement les moyens d'augmenter les bas salaires. Par conséquent, ils se contentent de respecter la loi. Ainsi, dans le cas où le montant du SMIC surpasserait les salaires les plus faibles, les employés concernés basculeront alors au minimum légal.
"Dès qu'ils vont trouver l'opportunité, ils vont augmenter leurs salariés"
Néanmoins, la majorité des patrons font tout pour éviter ce genre de situation, selon Eric Chevée, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises. "La question qui va se poser pour le chef d'entreprise, c'est 'est-ce que je fais une revalorisation de salaire qui est pérenne et qui va peser sur ma masse salariale ou est-ce que je passe, dans un premier temps, par un système de prime'. Je ne suis pas sûr que les chefs d'entreprise ne soient pas attentifs à ce que les salariés qui n'étaient pas au SMIC et qui sont rattrapés sortent rapidement de cette zone. Dès qu'ils vont trouver l'opportunité, ils vont augmenter leurs salariés pour les mettre au-dessus du SMIC", estime-t-il.
Et selon la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques), 2,5 millions d'employés étaient payés au SMIC le premier janvier 2022, soit 15% du total des salariés.