Un titre de séjour "métier en tension". C'est ce qu'envisage de créer Gérald Darmanin pour faciliter le recrutement d'étrangers dans les secteurs où il y a une pénurie de main d’œuvre comme par exemple dans la restauration, la logistique ou bien encore dans le bâtiment. Certains patrons y sont favorables comme Silvany, dirigeant de l'entreprise Toitsur. Dans l'atelier de ce couvreur, malgré une dizaine de salariés, la main-d'œuvre manque et il a énormément de difficultés pour embaucher. "Il y a trop de travail et plus assez de mains. On ne sait plus trouver des tuiles et on ne sait plus trouver d'ouvriers", explique-t-il.
"On est content de travailler avec eux, ils en veulent"
Dans son équipe, il y a deux travailleurs étrangers : un kabyle, et un tchétchène recruté récemment. "J'appelle ça des belles âmes et de bons travailleurs qui ont embrassé notre métier, notre culture. C'est la notion même de la valeur travail et de l'engagement. On est content de travailler avec eux et ils en veulent", insiste-t-il.
Alors faciliter leur embauche comme l'envisage le gouvernement avec la mise en place d'un "titre de séjour", ce patron y est favorable.
Une aubaine...mais l'accompagnement administratif reste fastidieux
"Cela peut aider. Si jamais ce travailleur a le métier et qu'il sait intégrer une équipe. S'il a des bases de Français c'est encore mieux. Dans ce cas-là, c'est une vraie aubaine pour tout le monde. Quelqu'un qui vient s'intégrer, peut-être une valeur ajoutée pour l'entreprise". Mais il y a un frein, ajoute-t-il, surtout par rapport aux salariés français. "Ces travailleurs étrangers représentent également une charge supplémentaire pour les accompagner dans leur démarches administratives".