Les logements énergivores sont amenés à disparaitre du marché immobilier dans les années qui viennent, et pourtant, certains d'entre eux continuent d'attirer futurs locataires ou propriétaires. Selon un baromètre de l'agence immobilière Guy Hocquet, les biens classés F à G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), c'est-à-dire des logements peu performants voire des passoires énergétiques, affichent un prix au mètre carré inférieur de 10% au prix moyen constaté dans une ville.
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Néanmoins, dans certaines grandes villes comme Bordeaux et Rennes, la valeur des biens classés F à G sont plus chers de 7% par rapport au prix moyen, soit 5.659 euros/m2 à Bordeaux et 4.853 euros à Rennes.
Le charme de l'ancien
D'après l'agence immobilière, dans la préfecture de Gironde, ce constat s'explique par "la typologie des logements bordelais, avec un grand nombre de maisons anciennes typiques (échoppes bordelaises) et très prisées des acquéreurs en quête de qualité de vie en ville".
À Paris, comme à Montpellier, la décote des passoires énergétiques est faible (-3% sur le prix au mètre carré, soit 12.207 euros/m2 à Paris) comparée à la moyenne, toujours selon ce baromètre. Guy Hocquet énumère deux raisons : "Une demande qui demeure élevée" dans la capitale, et "un parc de logements anciens très recherchés pour leur charme (immeubles haussmanniens avec parquet, moulures, cheminées ou immeubles d’avant 1900)".
La location de logements G+ interdite depuis le 1er janvier
Pourtant, depuis le 1er janvier 2023, les logements qui consomment plus de 450 kilowattheures par mètre carré et par an (G+) ne peuvent plus être loués. Des travaux doivent donc être entrepris, et cela peut être une bonne affaire, notamment dans les villes du sud de la France. C'est le cas par exemple à Nîmes, qui affiche une décote de -18% en moyenne pour ce type de biens, rapporte Guy Hocquet. Citons également Montauban (-17%), Ajaccio (-17%), Limoges (-15%), Clermont-Ferrand (-15%), ou Perpignan (-12%).
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À noter que dans les immeubles de plus de 15 ans, les syndics des copropriétés de plus de 200 lots ont l'obligation, depuis le 1er janvier, d'élaborer un projet de plan pluriannuel de travaux. Une obligation qui va progressivement être étendue aux plus petites copropriétés d'ici à 2025.