La hausse des prix des logements anciens s'est accélérée au premier trimestre, mais l'activité du marché a donné des signes de forte baisse en raison du confinement face au coronavirus, montrent jeudi les chiffres de l'Insee et des notaires. Sur le premier trimestre, les prix des logements anciens ont progressé en moyenne de 5% par rapport à un an plus tôt, une évolution plus marquée qu'en 2019 (+3,7%), selon cet indice de référence.
Mais, en Île-de-France, le nombre de ventes a chuté de 22% par rapport à un an plus tôt, selon les notaires de la région, qui donnaient leurs chiffres distincts de l'Insee à cette occasion. Le premier trimestre a été marqué par le début de la crise sanitaire et économique du coronavirus, avec l'entrée en vigueur mi-mars d'un strict confinement seulement levé début mai. Ces restrictions ont notamment empêché les agents immobiliers de faire visiter des logements et ont aussi drastiquement réduit la possibilité de signer des ventes auprès des notaires.
Des prix de l'immobilier qui ne témoignent pas encore des effets de la crise
Il n'y a pas de données sur le nombre de ventes au premier trimestre au niveau national. L'Insee ne donne que des chiffres sur l'année écoulée à fin mars, et ils traduisent donc une évolution nettement moins marquée. Ces ventes se sont établies à 1,04 million sur l'année écoulée à fin mars. Il s'agit d'un petit ralentissement par rapport à 2019 (1,07 million), mais elles demeurent au-dessus du seuil du million franchi l'an dernier.
De leur côté, les prix français, qui sortaient déjà de quatre ans de hausse consécutive, ont encore vu leur progression s'accélérer, une évolution qui ne témoigne pas encore des effets de la crise car elle traduit des transactions négociées nettement avant. Leur hausse est marquée en Île-de-France (+5,7%) comme en province (+4,7%) et touche les appartements (+6,4%) comme les maisons (+4%).