L'inflation n'épargne personne. Sur un an, le cacao a connu une importante hausse de ses prix, avec une augmentation de 200%. Conséquence, cela se répercute sur le prix du chocolat, à quelques jours de Pâques, et cela se ressent chez les artisans. Sur le comptoir de la boutique "L’artisan du chocolat" à Evecquemont dans les Yvelines, deux sacs en papier qu’Annie remplit d’œufs en chocolat, de figurines et de pâtes à tartiner. En tout, cette grand-mère de cinq petits enfants a déboursé 123 euros. "Pâques c’est exceptionnel donc on fait l’effort de dépenser plus pour faire plaisir aux enfants, bien que ça reste très cher pour nous", explique la retraitée.
Maintenir les prix : une solution provisoire
Pour que ses clients ne renoncent pas au chocolat de Pâques, Abdel, le propriétaire de la boutique, a conservé les mêmes prix que l’an dernier. L’envolée du cacao, il la compense en réduisant ses marges "Je suis inquiet, comme beaucoup de mes confrères chocolatiers parce que dans toute l’histoire du cacao, on n’a jamais vu une courbe aussi élevée et on ne sait pas si les prix vont revenir à un niveau normal", confie le chocolatier. Mais si les prix continuent de grimper, l’artisan prévoit une hausse de 7 à 10 % de son chocolat en octobre.
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Une décision que comprend Christophe, un habitué. "S’il a besoin d’augmenter son prix, je pense que j’achèterais quand même chez lui parce que je prends clairement plus de plaisir de manger du chocolat qui vient d’ici que d’autres enseignes", admet-il au micro d'Europe 1. À terme, Abdel craint que le chocolat devienne un produit de luxe, uniquement dégusté lors de certaines grandes occasions.