La Place Beauvau doit faire des économies. Les consignes sont informelles, mais elles essaiment les commissariats. Les policiers doivent prendre soin des voitures, plus que d’ordinaire. Selon les informations d’Europe 1, celles qui tomberaient en panne risqueraient de ne pas être remplacées avant 2026, le parc automobile pourrait donc être réduit. C’est l’une des conséquences des coupes budgétaires dictées par Bercy en raison d’une croissance plus faible que prévu.
Moins de patrouille dans la rue
Chez les gendarmes, on envisage même de rogner sur le budget essence et concrètement, cela voudrait dire moins qu’il y aurait moins de patrouille dans la rue et que les forces se déplaceraient moins. Une autre des répercussions qui découle de ces économies forcées est l’avancement des gardiens de la paix qui est pour l’instant bloqué. Le chiffre fixé à 2.500 nouveaux majors pour les prochaines années pourrait être revu à la baisse. Enfin, l’arrivée de petits véhicules blindés promis à certaines BRI en région est pour l’instant retardée. Pour l’instant, Bercy reste ferme et n’entend pas alléger l’ardoise de la Place Beauvau.
Matignon, de son côté, n’a pas tranché. "Les arbitrages ne sont pas rendus. Mais tout le monde voit bien qu’il faut aider nos policiers et nos gendarmes dans le contexte actuel", a assuré une source proche du dossier. "À l’heure où la corde se tend, on attend de voir si ce gouvernement est vraiment du côté des forces de l’ordre", a déclaré un policier au micro d’Europe 1. Ces restrictions budgétaires risquent aussi de toucher la rémunération des policiers dans le cadre des Jeux olympiques. L’organisation syndicale Unité attend la réponse de Bercy et appelle à la mobilisation de tous les policiers mardi prochain. "L’austérité annoncée et prévisible ne doivent pas impacter la sécurité", a indiqué le syndicat dans un communiqué.