Pailles en plastique, touillettes à café, coton-tige… autant de petit accessoires du quotidien à usage unique, indispensables pour certains, mais qui sont désormais dans le collimateur du ministre de la Transition écologique et solidaire en raison de la menace qu'ils représentent pour l'environnement. "On va tout simplement en interdire le commerce", promet jeudi Nicolas Hulot, au micro de la matinale d'Europe 1.
Une menace pour la biodiversité. "Pour les pailles, un décret va bientôt sortir et après on va enquiller sur les objets qui représentent 80% de la pollution de nos océans. À terme, en 2025 - on mettra le réglementaire qu'il faut dessus et on travaillera avec les industriels -, notre objectif c'est que l'on ait plus que 100% de plastique recyclable et zéro pour cent de plastique qui aille aux océans", explique-t-il. "C'est la plaie et c'est l'une des causes majeures de l'érosion de la biodiversité dans les océans", s'agace-t-il. "Il y aura bientôt, en quantité de masse, plus de plastique dans les océans que de matière organique".
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Pousser les industriels à aller plus vite. Le ministre ne doute pas que devant l'échéance d'une interdiction, les fabricants redoublent d'ingéniosité pour proposer des produits plus respectueux de l'environnement. "C'est ma politique, je leur fixe des limites et croyez-moi, ils auront des substituts dans un temps excessivement court", assure Nicolas Hulot. "Evidemment qu'il y a des substituts ! Avec des algues on peut fabriquer des contenants qui ont les mêmes vertus et les mêmes caractéristiques qu'avec le plastique", cite-t-il comme exemple. "Certains distributeurs ont pris les devants, […] puisque l'un d'eux a soustrait à la vente de ces magasins un certain nombre de ces produits", salue le ministre.