Affaire Hulot : en 2018, le gouvernement «ne savait rien», assure Gilles Boyer
Alors que Nicolas Hulot est visé par de nouvelles accusations de viols et d'agressions sexuelles, le gouvernement était-il au courant en 2018 des faits reprochés à celui qui était alors ministre ? Non, répond sur Europe 1 Gilles Boyer, député européen Renew et ancien conseiller d'Edouard Philippe.
Visé par de nouvelles accusations de viol et d'agressions sexuelles dans une enquête de France 2, l'ex-animateur et ancien ministre Nicolas Hulot, qui nie les faits, a annoncé quitter la vie politique. Et adopté la même stratégie de défense qu'en 2018, en devançant les révélations d'une journée. A l'époque, il avait fait de même lors de la publication d'un article d'Ebdo révélant une plainte pour viol classée sans suite car prescrite. Il avait alors bénéficié du soutien de son gouvernement. L'exécutif avait-t-il eu tort de garder son ministre en poste ? Invité dimanche de Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1, le député européen Renew et ancien conseiller d'Edouard Philippe Gilles Boyer assure que le gouvernement "ne savait rien" à ce moment-là.
"Il ne faut pas revisiter les événements de 2018 à la lumière des révélations de cette semaine", estime Gilles Boyer. "Les révélations de cette semaine sont des témoignages glaçants", ajoute-t-il, mais en 2018, "il s'agissait d'un témoignage anonyme, sans aucune confrontation possible".
"Hulot nous a dit que les accusations ne reposaient sur rien"
"Au moment où l'affaire est sortie, Nicolas Hulot nous a fait part de sa position, nous a dit que les accusations ne reposaient sur rien, et à l'époque, nous n'avions aucun moyen de confronter cette version avec celle de la personne qui témoignait, mais était anonyme", poursuit l'invité d'Europe 1.
Au sommet de l'Etat, "on ne savait rien", insiste ce proche de l'ex-Premier ministre Edouard Philippe.