Pour ce 1er-Mai, l'intersyndicale veut se montrer plus unie que jamais. Mais cette union durera-t-elle ? Si tous les syndicats ont parlé d'une même voix sur le dossier des retraites, les concertations prévues à Matignon autour du nouveau pacte de la vie au travail pourraient marquer une rupture.
Une invitation qui divise
Car, dans les rangs des formations, l'acception ou non de l'invitation de la Première ministre Élisabeth Borne, divise. Alors, pour affiner une première réponse, l'intersyndicale a prévu une réunion ce mardi. Au programme : le bilan du 1er mai, la suite du mouvement et le fameux rendez-vous proposé par la Première ministre.
"Il faudra y aller tout simplement parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas se permettre de ne pas discuter de certains sujets qui sont primordiaux", juge pour sa part, le président de la CFTC, Cyril Chabanier. Notamment, "le pouvoir d'achat et les rémunérations. On peut continuer à se battre et à combattre pour que la loi ne soit pas appliquée. Et c'est un combat qu'on va continuer en parallèle. On ne peut pas faire abstraction qu'il y a des sujets cruciaux sur la santé, sur le logement. Donc on peut mener ces deux combats en parallèle", poursuit-il.
La CGT prête à retourner à la table des négociations ?
Même son de cloche chez la CFDT, qui ne devrait pas sécher le rendez-vous à Matignon. Mais les syndicats plus radicaux, comme la CGT ou Solidaires, sont plus réservés. La nouvelle patronne de la CGT, Sophie Binet, attend de connaître le menu des discussions pour se décider. Mais elle aussi a mis de l'eau dans son vin.
Effectivement, elle ne fait plus du retrait de la réforme un préalable obligatoire à la reprise du dialogue avec le gouvernement, mais elle pose tout de même certaines conditions, comme le fait d'aborder les salaires. La CGT propose d'indexer toutes les rémunérations sur l'inflation, une mesure qui n'aura sans doute pas les faveurs du gouvernement.