La CGT demande à Bayrou «la protection immédiate des salariés exposés aux PFAS»

Dans un courrier communiqué ce jeudi, les représentants syndicaux ont demandé à rencontrer "d'urgence" le Premier ministre François Bayrou "afin de faire évoluer la réglementation" sur le PFAS, ces "polluants éternels" pouvant provoquer des pathologies graves sur la santé humaine.
La CGT et sa fédération de la chimie demandent au Premier ministre François Bayrou des mesures pour "la protection immédiate des salariés" exposés aux PFAS, selon un courrier consulté vendredi par l'AFP.
"Afin de faire évoluer la réglementation", les représentants syndicaux ont sollicité une "rencontre d'urgence" avec le Premier ministre "pour agir urgemment sur les PFAS", selon ce courrier.
Des polluants nocifs pour l'environnement et l'être humain
"Les leçons de la tragédie de l'utilisation de l'amiante dans l'industrie ne semblent toujours pas comprises face au nouveau scandale sanitaire que sont les composés perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés", appelés PFAS, écrivent la Fédération nationale des industries chimiques de la CGT, la CGT, la FTM-CGT et le comité CGT Alpes Auvergne Rhône-Alpes dans ce courrier daté de jeudi.
Ces PFAS (perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés) sont surnommés "polluants éternels" car ils sont quasi indestructibles une fois rejetés dans l'environnement. Ils regroupent plus de 4.700 molécules et s'accumulent avec le temps dans l'air, le sol, les rivières, jusque dans le corps humain. En cas d'exposition sur une longue période, ils peuvent avoir des effets sur la fertilité ou favoriser certains cancers, d'après de premières études.
"Il est impératif de protéger les travailleurs contre ces substances"
Dans son courrier, la CGT formule une série de propositions telles que la mise en place d'une cartographie de l'exposition, la reconnaissance des pathologies liées aux PFAS comme maladies professionnelles, le suivi médical des personnes exposées... Le syndicat demande également que des dispositions législatives soient prises "pour obliger les producteurs et utilisateurs de PFAS à rechercher des alternatives" et que les lois sur la dépollution des sites industriels soient renforcées.
"Il est impératif de protéger les travailleurs contre ces substances, sans qu'ils aient à subir le chantage à l'emploi ni la menace des délocalisations à chaque renforcement de la législation", a déclaré la fédération chimie de la CGT dans un communiqué.