Just Eat Takeway pourrait licencier 350 salariés en France
La plateforme de repas Just eat s'apprête à licencier plus de la moitié de ses effectifs en France. En cause : la concurrence des autres services de livraison. Si ce plan social voyait le jour, il ne resterait que 220 salariés, tous à Paris. Dans les autres villes où le service est implanté, l'entreprise pourrait faire appel à des prestataires.
La livraison de repas a-t-elle du plomb dans l'aile ? Just eat Takeaway s'apprête à licencier. Les affaires ne sont plus aussi florissantes qu'au pic des confinements liés au covid . Just Eat, anciennement Alloresto, veut donc se séparer de plus de la moitié de ses effectifs en France. Ça représente 350 salariés.
Appel à des prestataires
Chez Just eat, pratiquement tous les livreurs étaient en CDI , contrairement à la concurrence. Si ce plan social voyait réellement le jour, il ne resterait alors que 220 salariés. Et ils seraient tous à Paris. Les vingt-six autres villes où le service est implanté feraient désormais appel à des prestataires.
"L'activité commerciale va continuer avec des livreurs auto-entrepreneurs de la plateforme Stuart, qui appartient à La Poste. Et il est fort probable que dans les villes où l'emploi salarié est supprimé, ce soit ce prestataire qui reprend l'activité. Il y a quand même un message très fort envoyé aux travailleurs qui dit 'on va vous remplacer avec des autoentrepreneurs'", constate Ludovic Riou, secrétaire général CGT Livreurs.
L'objectif serait donc de réduire les charges. Pourtant, en début d'année, la plateforme avait annoncé l'embauche de 4.500 coursiers en CDI. En fait, Just eat souffre d'une trop grande concurrence avec Uber Eats ou Deliveroo notamment. La société de livraison à domicile voudrait, avec cette réduction d'effectif, repartir sur une dynamique de croissance durable et rentable, selon la direction. Pour les employés, cette annonce arrive au pire moment puisque des négociations étaient en cours pour améliorer les conditions de travail et revaloriser les salaires.