Les mises en chantier de logements neufs ont progressé de 5,5% sur un an à 92.500, pour la période allant de décembre à février, montrent des chiffres publiés vendredi par le ministère du Logement qui confirment la reprise de ce début d'année. De leur côté les permis de construire accordés pour des logements neufs ont bondi de 18% sur un an à 102.300 sur les mêmes trois mois, ajoute le ministère.
Davantage de chantiers. Par type de construction, les mises en chantier de logements ordinaires ont progressé de 3,6% à 82.900 unités, toujours de décembre à février. Celles des logements en résidence (pour seniors, étudiants ou dédiés au tourisme), un segment de niche qui fluctue davantage, ont progressé de 25,5% à 9.600 unités. Sur la période de douze mois achevée fin février, les mises en chantier marquent une hausse de 2,5%, pour s'établir à 351.200. Quant aux permis de construire, ils progressent davantage, de 7,7% sur les mêmes 12 mois, à 398.200.
L'Ile-de-France en tête de la reprise. Par régions, c'est l'Ile-de-France qui semble profiter le plus de cette reprise, avec des mises en chantier en hausse de 21,2% sur les 12 mois achevés à fin février, à 8.700 unités. Elle est suivie par les Pays de la Loire (+10,9% à 11.500) et la Bretagne (+8,1% à 10.100). En 2015, 351.800 logements neufs ont été mis en chantier en France, à peu près autant que l'année précédente, selon le ministère du Logement.
Nouvelle comptabilisation. Ce dernier a changé il y a un an sa méthodologie pour décompter les mises en chantier de logements neufs. Cette nouvelle méthodologie a conduit à comptabiliser plusieurs dizaines de milliers de logements supplémentaires par an, ces dernières années. Désormais, le nombre des logements mis en chantier est estimé à l'aide d'un modèle statistique censé délivrer une information en temps réel de la conjoncture et fournir des résultats plus fidèles à la réalité du terrain. Les données collectées sont complétées par des enquêtes annuelles et croisées avec d'autres paramètres (stock de logements invendus des promoteurs, taux d'intérêt, moral des ménages...) Avant ce changement méthodologique, les mises en chantier de l'année 2014 avaient été jugées légèrement inférieures à 300.000.