Plus de 2.000 personnes, employés, sous-traitants, élus et habitants de la région ont manifesté dimanche à Saint-Etienne à l'appel de l'intersyndicale de Casino, pour défendre les emplois et dire leur attachement à l'enseigne emblématique de leur ville, en grande difficulté financière. Le sort des magasins sera connu mardi. Qui reprendra les 320 supers et hypermarchés Casino ?
Les leaders de la distribution en concurrence
La chute aura été rapide, accélérée par une politique de prix élevés depuis un an, en répercutant presque automatiquement l'inflation. Désormais, les offres ne manquent pas : Intermarché, Auchan, Lidl et même Carrefour sont acheteurs.
Des offres qui ne se ressemblent pas puisque chaque groupe de distribution a sa logique et ses propres besoins. Intermarché, par exemple, se positionnerait avec Auchan, pour la reprise de l'ensemble des 320 supers et hypermarchés. Le tout pour 1,2 milliard d'euros.
Entre 3.000 et 3.500 emplois menacés
Le géant allemand du discount, Lidl, serait aussi intéressé, un peu moins gourmand en magasins mais avec une offre qui apparait complémentaire de celle de Carrefour qui lui viserait le réseau de proximités, pourtant officiellement pas en vente, 7.000 supérettes Petit Casino, Spar ou Vival et quelques magasins de plus grande taille. Une double offre qui pourrait rapporter plus d'argent à Casino mais qui serait plus lourde de conséquences sur le plan social. Les magasins Lidl ont un modèle qui nécessite moins d'employés qu'Intermarché ou Auchan.
Ce sont entre 3.000 à 3.500 emplois qui sont menacés par la vente des supers et hypermarchés Casino, dont le périmètre sera bientôt essentiellement réduit à ses enseignes Monoprix et Franprix.