Les dispositions de la loi Pacte sur la croissance des entreprises pourraient tirer à la hausse le PIB français de 0,3 point de pourcentage à l'horizon 2025, selon une note du Trésor publiée mercredi.
La hausse de la productivité induite notamment par "l'allègement du coût du travail" est même susceptible "d'entraîner une hausse du PIB de près de 1 point à long terme", d'après cette note, qui souligne toutefois que ces évaluations sont "entourées d'incertitudes importantes".
Près de 70 articles pour rendre l'économie "plus compétitive". La loi Pacte, présentée le 18 juin en conseil des ministres et dont l'examen démarre cette semaine au Parlement, comprend près de 70 articles destinés à rendre l'économie française "plus compétitive".
Parmi eux figurent la simplification des seuils sociaux et fiscaux, la suppression du "forfait social" de 20% sur l'intéressement des salariés dans les entreprises de moins de 250 salariés, une nouvelle définition de l'objet social des entreprises et l'ouverture à de nouvelles privatisations.
LIRE AUSSI - Loi Pacte : les salariés laissés de côté ?
Pour Bruno Le Maire, "nos entreprises n'innovent pas assez". "Je crois que c'est indispensable de redonner un coup de 'booster' à la croissance française", a déclaré mercredi sur LCI le ministre de l'Économie Bruno Le Maire à propos de ce projet de loi. "Notre tissu d'entreprises françaises, de TPE, de PME est trop fragile. Nos entreprises sont trop petites, elles n'innovent pas assez", selon le ministre pour lequel "on doit leur donner les moyens de grandir, d'innover, d'exporter".
Lors d'une audition devant la commission parlementaire spéciale chargée d'examiner le texte, Bruno Le Maire a par ailleurs rejeté les critiques formulées contre son projet de loi, parfois qualifié de "texte fourre-tout". "Nous sommes dans une économie complexe, et si nous voulons vraiment obtenir des résultats, il faut toucher à tous les leviers, l'investissement, le financement, les seuils, l'épargne salariale", a-t-il fait valoir. "La cohérence de notre texte, elle se trouve dans cette ambition économique : faire grandir nos entreprises, les moderniser, les consolider afin de leur donner les moyens de réussir dans la mondialisation", a-t-il ajouté.